1e édition de la Conférence africaine des startups : S’orienter vers l’entrepreneuriat et encourager l’innovation pour solutionner la problématique de l’emploi en Afrique

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a plaidé, pour une orientation vers l’entrepreneuriat innovant pour résoudre la problématique de l’emploi en Afrique. Dans un message adressé aux participants de la 1e édition de la Conférence africaine des startups dont les travaux ont débuté ce lundi au Centre international des conférences (CIC).

Lu en son nom par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, le Président Tebboune a salué l’initiative d’organiser ce Forum qui met en exergue l’importance de l’investissement dans l’économie de la connaissance et les startups, et souligne le rôle de l’innovation dans la relance des économies africaines. Il a fait remarquer, dans ce cadre, que les économies africaines enregistrent actuellement “les taux les plus élevés de jeunes avec malheureusement des taux de chômage tout aussi élevés”, faisant ainsi de l’orientation vers l’entrepreneuriat innovant “une priorité pour résoudre la problématique de l’emploi et le lancement d’une réflexion autour de politiques publiques appuyant les startup”. Les défis de développement dans le continent sont nombreux et “requièrent la création de mécanismes permettant de hisser l’Afrique au niveau de la compétitivité économique à travers une approche reposant sur le renforcement du rôle des startups au sein des économies des Etats africains ayant prouvé leur efficacité dans la réalisation du développement durable”, a souligné le Président Tebboune. Le Président de la République a fait observer que la majorité des entreprises et des grandes compagnies qui génèrent des recettes importantes ont démarré sous forme de startup dans un environnement encourageant l’entrepreneuriat et la concurrence, un écosystème qui attire les entrepreneurs, les soutient financièrement et leur ouvre l’horizon pour transformer les idées innovantes en projets productifs absorbant le chômage et générant de la richesse. Sur cette base, poursuit le Président Tebboune, “il importe d’intégrer les concepts de startup, de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans les systèmes économiques de nos Etat africains compte tenu des capacités avérées de la jeunesse africaine, grâce au développement du niveau d’enseignement et la facilité d’accès à l’information et à la connaissance”. S’adressant aux participants de la Conférence, il dira: “en vous rencontrant aujourd’hui dans votre pays l’Algérie, vous jetez les fondements d’un atelier ouvert sur l’innovation qui sera un espace de concertation et de dialogue permettant de renforcer le rôle des énergies vives dans le développement socioéconomique de notre continent, et aboutissant à des solutions limitant le départ des compétences et contribuant à la mise en place de stratégies de développement susceptibles de capter les compétences de haut niveau dans nos pays”. Le Président Tebboune a appelé les participants à examiner cette initiative lancée en Algérie et à en faire “un rendez-vous périodique” qui reflète l’intégration à l’économie mondiale contemporaine et ancre les valeurs africaines de solidarité et de coopération pour contribuer ainsi à l’appui nécessaire aux startup en Afrique. La 1ère édition de la conférence africaine des startups, organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’est ouverte lundi et vise à renforcer le rôle des startups en Afrique et à booster leur contribution au développement économique.

L’Algérie a franchi de grands pas

Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a indiqué, que l’Algérie a franchi de grands pas dans le cadre de la stratégie du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour le développement des startups. “Cette avancée a été rendue possible grâce à l’initiative du Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune qui a mis en place un climat favorable à la création de start-up en Algérie et créé depuis, son élection, un ministère en charge de ce dossier”, a précisé le Premier ministre qui présidait l’ouverture d’une exposition sur les startups, en marge des travaux de la première Conférence africaine des startup, ouverts aujourd’hui sous le Haut Patronage du président de la République. Après avoir écouté les différents exposés et préoccupations des gérants de ces entreprises, M. Benabderrahmane qui était accompagné du ministre de l’Economie de la connaissance, des Startup et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid et du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a appelé les jeunes algériens à adhérer davantage à cette stratégie. Le Premier ministre a donné des instructions à l’effet d’accélérer le traitement des dossiers au niveau du Fonds algérien des startups permettant à ces dernières d’accéder aux sources de financement. A ce propos, M. Benabderrahmane a souligné que le portefeuille de gestion des fonds d’investissement locaux, doté de 58 milliards de dinars, à raison d’un milliard DA pour chaque wilaya était à même de renforcer la capacité du fonds à financer le plus grand nombre possible de start-up. Mettant en avant l’impératif de basculer de la gestion purement administrative à la gestion économique, le Premier ministre a insisté sur “l’importance de suivre des approches économiques et financières en matière de gestion des startup”.   Insistant sur la bonne formation qui permettra aux jeunes d’acquérir l’expérience nécessaire pour lancer leurs propres projets, le Premier ministre a affiché la volonté de l’Etat à apporter son appui aux startup algériennes. Par ailleurs, M. Benabderrahmane a appelé ces entreprises à relever le défi de la fabrication locale des puces électroniques relatives aux pièces d’identité biométrique et de l’élargissement des projets de services qui font la promotion du tourisme, notamment saharien. L’exposition regroupe 20 startup dont 8 algériennes et 12 africaines dans le cadre de l’incubateur “Incube me”. Elles représentent les secteurs des finances, du commerce électronique, des industries, des technologies, des transports, des services et de l’enseignement.

Vers l’élaboration d’une feuille de route pour la valorisation de l’innovation en Afrique

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid a indiqué que la réunion des ministres africains en charge de l’innovation et des start-up tenue, lundi après-midi à Alger, s’attèle à l’élaboration d’une feuille de route pour la valorisation de l’innovation dans le continent. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée avant le début des travaux de cette réunion, M. Oualid a précisé que les ministres africains examineront plusieurs mesures de manière pragmatique afin d’assoir une plateforme de développement des start-up dans le marché africain. Il s’agit du dossier de “la mobilité des jeunes talents et innovateurs” entre les pays africains, l’attraction des investissements locaux à l’intérieur du continent à travers l’exploitation du capital africain pour le développement des start-up, la mise en place d’un réseau d’accélérateurs et d’incubateurs, outre le lancement des mécanismes de financement conjoints et la création d’une instance africaine chargée du suivi des start-up africaines et de leurs activités. La réunion a pour objectif d’orienter les efforts des gouvernements africains pour l’appui des startups leur permettant de se développer localement, a poursuivi le ministre, qualifiant le marché africain de “complexe” qui nécessite la mise en place de facilitations à travers les différents canaux pour que ces start-up puissent accéder aux marchés du continent. Cette réunion interministérielle s’inscrit dans le cadre de la conférence africaine des start-up, dont les travaux ont débuté lundi au Centre international de conférences (CIC), avec la participation de plus de 600 start-up et 80 experts et gestionnaires de fonds d’investissement issus de plusieurs pays. Dans ce contexte, M. Oualid a souligné que l’Algérie aspire à atteindre 1 million de porteurs de projets en 2023, en s’intéressant à la qualité de ces établissements et non pas uniquement à leur nombre. Pour atteindre cet objectif, les porteurs de projets bénéficieront des facilités nécessaires pour concrétiser leurs idées innovantes sur le terrain et un intérêt particulier sera accordé aux jeunes diplômés universitaires qui représentaient ces dernières années 24% seulement du nombre global des promoteurs de start-up. Les dispositions prises à ce jour par l’Etat en faveur des start-up ont eu “un impact positif”, mais restent néanmoins “perfectibles”, a estimé le ministre, ajoutant que “l’impact réel sera palpable après plusieurs années”. M. Oualid a salué, à l’ouverture de la conférence, les efforts des participants et leur volonté de concourir au développement des start-up et à la concrétisation des créations des jeunes dans le continent africain. Il a également évoqué l’importance du dialogue africain dans la réalisation du développement en Afrique, à travers l’encouragement des start-up qui peut jouer un rôle clé en termes de satisfaction des besoins des entreprises dans divers domaines.

T.A.

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