L’Algérie commémorera, samedi, le 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, une épopée qui a consacré la souveraineté de la décision nationale et le droit du peuple algérien à disposer de lui-même, des principes que l’Etat algérien a placé au cœur de ses textes fondateurs et qui servent de fil conducteur de sa politique intérieure et extérieure.
La Proclamation du 1er Novembre 1954 constitue la principale référence pour toutes les Constitutions de la République algérienne depuis le recouvrement de la souveraineté nationale. Dans le préambule de la Constitution de 2020, qui commence par l’expression “Le peuple algérien est un peuple libre, décidé à le demeurer”, il est indiqué expressément que le 1er Novembre 1954 ainsi que sa proclamation fondatrice auront été “les clés de son destin et l’aboutissement d’une longue résistance aux agressions menées contre sa culture, ses valeurs et les composantes fondamentales de son identité”. Il y est également mentionné que la quête de l’adhésion du peuple a permis de “remporter des victoires décisives, marquées par le recouvrement de sa souveraineté, la récupération de ses richesses nationales et la construction d’un Etat à son service exclusif, ainsi que le renforcement de la légitimité de l’Etat exerçant ses pouvoirs au service de l’indépendance nationale et à l’abri de toute pression extérieure”. Doctrines révolutionnaires enracinées dans l’histoire de la lutte du peuple algérien, la souveraineté de l’Etat et l’indépendance de la décision constituent deux principes fondamentaux qui président à l’ensemble des politiques nationales de développement et posent les principaux jalons des relations internationales de l’Algérie et de ses positions envers les causes justes dans le monde. Dans cette optique, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait réaffirmé, lors de sa dernière visite au siège du ministère de la Défense nationale, la détermination de l’Etat à “préserver sa souveraineté et l’indépendance de ses positions à travers une économie et une armée fortes”, soulignant que les positions honorables de l’Algérie, de fervent défenseur des peuples opprimés dans le monde et de leur doit à l’autodétermination, exigent une indépendance politique et économique. Le président de la République avait déclaré, lors d’une précédente entrevue avec les représentants des médias, que l’Etat poursuivait la mise en œuvre de tous les programmes tracés, afin de conforter son indépendance politique et économique. “L’Algérie est sur la bonne voie, c’est pourquoi elle est ciblée par certaines parties qui redoutent l’autonomie qu’elle a réalisée et le rétablissement de ses rôles centraux au double plan régional et international”, a-t-il soutenu. Conscients de l’importance de ces principes, les auteurs de la Proclamation du 1er Novembre ont placé en tête des objectifs “l’indépendance nationale et la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques”. Ils ont ainsi adressé aux autorités françaises un message d’égal à égal, réclamant la reconnaissance une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes, et l’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur la base de “la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible”. Le ton direct et ferme de la Proclamation du 1er Novembre n’était pas, comme certains l’ont qualifié à l’époque, un simple “élan de jeunesse”, mais bien un cri de liberté poussé par un groupe de jeunes militants responsables et conscients, qui représentaient le dernier maillon de la longue chaîne de lutte et de combat d’un peuple qui a refusé se soumettre au colonisateur et qui a écrit, avec son sang, une histoire glorieuse que nul ne saurait effacer. En effet, il s’agissait d’une accumulation de massacres perpétrés par la machine meurtrière française, qui a exterminé des millions d’Algériens durant 132 années de colonisation. De par l’ampleur de leur atrocité, les massacres du 8 mai 1945 eurent un impact considérable dans la maturation de l’idée de lutte armée, après l’échec des solutions politiques. C’est dans ce contexte qu’a été créée l’Organisation spéciale (OS), en 1947, suivie de la tenue, le 23 juin 1954 sur les hauteurs d’Alger, de la réunion historique du Groupe des 22, pour discuter du lancement de la lutte armée. Une réunion lors de laquelle a été décidée la constitution du Groupe des 6 chefs historiques ayant planifié, le 23 octobre 1954, le déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre. Cette Révolution fut une source d’inspiration pour de nombreux mouvements de libération dans le monde arabe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Fidèle à ses principes révolutionnaires, l’Algérie indépendante a soutenu les peuples opprimés et défendu leur droit à l’autodétermination, comme en témoignent ses positions solidaires envers de nombreuses révolutions à travers l’Afrique, l’Asie et d’autres régions du monde. Aujourd’hui encore, l’Algérie nouvelle et victorieuse continue de porter l’étendard de la liberté et de la dignité, en défense de toutes les causes justes, à leur tête les causes palestinienne et sahraouie.
T.A.

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