Le Président directeur général du groupe Sonelgaz Chaher Boulakhras a annoncé à Oran que l’utilisation de l’énergie hybride sera généralisée dans les deux prochaines années dans le Grand sud surtout dans les zones frontalières. Dans une déclaration à la presse, en marge de la 10e édition du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine “NAPEC 2021”, ouvert lundi au Centre des conventions d’Oran (CCO) Mohamed Benahmed, M. Boulakhras a souligné que les centrales hybrides produisent actuellement 75 mégawatts permettant de couvrir les besoins de 30 zones du Grand Sud, en attendant le lancement du projet de production de 21 autres mégawatts dans les prochains jours. Ce projet, a-t-il affirmé, permettra à l’Algérie de se frayer une place prépondérante dans le domaine de l’énergie verte qui préserve l’environnement, attirant l’attention sur les projets de l’énergie verte, notamment “l’hydrogène vert”, un domaine auquel le groupe Sonelgaz accorde une grande importance et œuvre à développer dans les prochaines années. Au sujet de l’exportation de l’énergie électrique, Chaher Boulakhras a fait savoir que le groupe Sonelgaz étudie la possibilité d’exporter vers l’Europe, en plus de son exportation vers la Tunisie et la Libye, signalant que le kilowatt algérien est très compétitif pour le marché européen et l’étude d’une carte énergétique où les énergies renouvelables prennent la place des énergies fossiles, ce qui devra valoriser l’énergie électrique productive respectant l’environnement.
Hydrocarbures: 60% du domaine minier algérien n’est pas exploré
Seulement 40% du domaine minier national fait l’objet de prospection et d’exploitation, a indiqué à Oran le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Noureddine Daoudi qui a souligné l’ampleur des investissements à consentir pour la valorisation des ressources d’hydrocarbures en Algérie. “La superficie couverte par les travaux de prospection, de recherche et de d’exploitation représente 40% de la surface globale, ce qui laisse libre une superficie dépassant les 60% du domaine minier national des hydrocarbures”, qui n’est pas encore exploré, a déclaré M. Daoudi à l’ouverture de la 10e édition du salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures (NAPEC 2021). Selon le dirigeant d’ALNAFT, ” la couverture du domaine minier national des hydrocarbures (onshore et offshore) qui s’étend sur une superficie de plus de 1.75 million de kilomètres carrés, en matière de travaux, demeure insuffisante”. ” Ces chiffres témoignent de la diversité d’opportunités présentes et de l’ampleur des investissements à considérer dans les perspectives d’une valorisation optimale des ressources existantes”, a-t-il soutenu. Avant d’ajouter que “le potentiel pétro-gazier de l’Algérie demeure important et la base des réserves actuelles peut être renforcée grâce à la couverture de l’ensemble des thématiques et régions du pays, y compris le offshore”. Le domaine offshore, devrait “bénéficier d’une appréciation plus soutenue”, a estimé M. Daoudi, rappelant que 75% des découvertes majeurs réalisées à travers le monde ces dernières années sont situées en mer. Le président d’ALNAFT a, par ailleurs, évoqué la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui vise “l’amélioration et l’assouplissement des conditions de réalisation des projets”. “Cette loi, bénéfique aussi bien aux investisseurs qu’à l’Etat, permet une meilleure rentabilité”, a-t-il affirmé. Le dirigeant d’ALNAFT a aussi abordé d’autres questions liées à l’environnement, à la quête de décarboner le secteur de l’énergie et à la place de l’hybride dans la transition énergétique.
APS
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