Le Président Tebboune : Les investisseurs appelés à prendre l’attache du Médiateur de la République pour signaler toute contrainte

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appelé les investisseurs confrontés à des obstacles pour le lancement de leurs projets à prendre l’attache du Médiateur de la République pour signaler ces contraintes.

Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, M. Tebboune a fait état de l’existence d’un bureau spécial auprès du Médiateur de la République, traitant de manière directe avec le Président de la République, qui reçoit les doléances des investisseurs lésés.Le chef de l’Etat a exhorté les investisseurs à contacter “immédiatement” ce bureau dans l’objectif de traiter leurs réclamions et prendre les mesures adéquates pour y remédier. M. Tebboune a qualifié les pressions faites à certains investisseurs de “signes d’une grave dégradation qu’il convient de contrer”.Pour rappel, la conférence nationale sur la relance industrielle, s’est déroulée sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune en présence du président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), du Premier ministre, ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane, ainsi que des membres du gouvernement, dont le ministre de l’Industrie Ahmed Zaghdar.Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir, des cadres d’Etat, des chefs d’entreprises et de groupes industriels, publics et privés, des responsables d’administrations et d’institutions en lien avec le secteur de l’industrie et de l’investissement y ont également pris part.

M. Tebboune ordonne d’opérer une véritable “révolution industrielle”

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, samedi à Alger, de prendre plusieurs étapes concrètes et urgentes en vue d’opérer une véritable “révolution industrielle” et augmenter la contribution de l’industrie à l’économie nationale, tout en œuvrant à l’aplanissement de tous les obstacles bureaucratiques, à l’effet de rapprocher l’administration de l’investisseur. Dans une allocution à l’occasion de l’ouverture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le président de la République a estimé que ” l’état actuel de l’industrie nationale n’est pas une fatalité mais une réalité, même si certains aspects sont difficiles à appréhender et à maîtriser, il reste cependant possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de l’argent public”. Il a été procédé, selon le Président, à l’entame de nouvelles réformes concernant le secteur de l’industrie sur lequel on compte comme l’un des piliers du développement durable et un motif essentiel du véritable développement, après plusieurs étapes que le secteur a traversées, de la surindustrialisation à l’aisance financière, en arrivant à l’étape de “la fausse industrialisation”. Le président de la République a indiqué dans l’état des lieux du secteur industriel en Algérie, que l’année 2022 sera “consacrée exclusivement à l’économie”, en ce sens que tous les dossiers susceptibles de concourir au développement du pays seront pris en charge, et “là nous verrons, a-t-il dit, qui des responsables suivront notre démarche et ceux qui l’entraveront”. Le président de la République a réitéré sa détermination à faire face aux défis soulevés dans cet aspect, par des démarches concrètes et efficaces notamment en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs  politiciens ou d’intérêts suspects”. A ce propos, le président de la République s’est interrogé sur la raison réelle derrière l’arrêt de certains projets, au moment où 57 projets ont été débloqués en peu de temps sur 402 projets. Le Gouvernement s’attèle actuellement à débloquer les projets restants, sachant que 29 projets demeurent à l’arrêt, pour la simple raison que la décision revient à leurs propriétaires et non à l’Administration. Afin d’amorcer une nouvelle phase, le Président a donné des orientations au Gouvernement, pour débloquer tous les projets d’investissement à l’arrêt, avant la fin du mois courant.

M. Tebboune ordonne le traitement des projets d’investissement à l’arrêt avant fin décembre 2021

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, à Alger, le Gouvernement de venir à bout, avant fin décembre courant, du traitement de tous les dossiers relatifs aux projets d’investissement, toujours à l’arrêt. “Afin d’amorcer une nouvelle phase, le Gouvernement a été chargé de mener à bien cette mission avant la fin du mois courant”, a précisé le Président Tebboune qui intervenait à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale de la relance industrielle. Les chiffres avancés par le chef de l’Etat ont fait ressortir jusque-là le déblocage de 57 projets sur 402 projets d’investissement en cours de réalisation ou bloqués pour des raisons administratives. Le Gouvernement s’attèle actuellement à débloquer les projets restants, sachant que 29 projets demeurent à l’arrêt, pour la simple raison que la décision revient à leurs propriétaires et non à l’Administration, a expliqué M. Tebboune. Considérant que certaines raisons derrière le blocage des projets d’investissement étaient “purement bureaucratiques”, voire “banales” pour certains, le Président Tebboune a averti les parties qui entravent le lancement de ces projets que “leur entreprise est vouée à l’échec”.

Nécessité d’augmenter la contribution de l’industrie nationale au PIB de 15 pc

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent, samedi à Alger, sur la nécessité d’augmenter la contribution de l’industrie au Produit interne brut (PIB) de 10 à 15% pour un véritable décollage du secteur. Dans son allocution lors des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, M. Tebboune a insisté sur la nécessité “d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 10 à 15%”. Il est possible d’atteindre le taux de 10% au PIB avec “des efforts raisonnables”, néanmoins si nous voulons opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15%”, a-t-il souligné. Certains pays européens industrialisés dont les industries enregistraient une part de contribution de plus de 20 % à leurs PIB, enregistrent actuellement des taux entre 11 et 12 %, et de ce fait, les efforts qui seront consentis en Algérie pour développer l’industrie permettront d’atteindre des moyennes dépassant ces pays, a fait remarquer M. Tebboune. Une augmentation de cette contribution réduira également les importations industrielles, explique le Président, soulignant l’obligation d’appliquer rigoureusement les instructions liées à l’interdiction d’importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production nationale. Le secteur industriel représente actuellement environ 5 à 6% du produit intérieur brut (PIB), ce qui “donne une idée de l’ampleur du défi que l’Algérie doit relever”, a-t-il soutenu. Et d’assurer que “ce défi est à notre portée aujourd’hui et nous sommes décidés à le relever par des démarches concrètes et efficaces notamment en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs politiciens ou d’intérêts suspects”. Evoquant les industries manufacturières, le Président a rappelé les instructions adressées aux banques et qui prévoient un financement à hauteur de 90% de la valeur des projets.

A.S.

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