Relance industrielle : Atteindre les objectifs implique de profondes réformes

Les participants à la conférence nationale sur la relance industrielle ont plaidé à Alger pour une nouvelle politique de développement du secteur industriel impliquant des changements en matière de gouvernance et des réformes afin de concrétiser les objectifs fixés par les hautes autorités du pays notamment l’augmentation de la part de l’industrie dans le Produit intérieur brut (PIB).

Intervenant dans le cadre des travaux des quatre ateliers mis en place par le ministère de l’Industrie, organisateur de cet évènement inauguré par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les participants ont mis en avant la nécessité d’adopter une nouvelle politique de développement du secteur industriel qui prendra en compte toutes les expériences et les actions menées jusqu’à présent en vue de réaliser les objectifs fixés par le président Tebboune à savoir la hausse de la contribution du secteur industriel dans le PIB à 15 % au lieu de 7 % actuellement. A ce propos, la vice-présidente de la Confédération du patronat algérien citoyen (CAPC), Nacera Haddad a affirmé que l’objectif escompté en matière de croissance du secteur industriel dans le PIB implique des transformations et des actions dans le cadre d’une nouvelle politique de développement qui nécessite, selon elle, des “efforts considérables” et des engagements de la part de tous de manière à réaliser ce “défi”. “Il est urgent d’envisager des mesures d’accompagnement et d’appui des entreprises industrielles dans le cadre d’une démarche pragmatique. Nous n’avons peu de temps et d’étroites marges de manoeuvre pour traduire les objectifs tracés par nos hautes autorités en matière d’industrialisation du pays, surtout avec les retards accusés sur le plan compétitif”, a souligné en substance la représente de la CAPC. Dans le même ordre d’idées, le président de l’Association des établissements bancaires et financiers (Abef) et PDG de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), Lazhar Latrache a insisté sur l’investissement dans les filières stratégiques qui doivent, selon lui, répondent aux besoins du pays en matière de produits et d’équipements et se projeter en suite dans les exportations. Le président de l’Abef a soulevé aussi la question de définition du rôle de l’Etat dans la sphère économique et la libéralisation des initiatives à travers la dépénalisation de l’acte de l’acte de gestion. M. Latrache a mis en avant l’importance de définir les points forts et faibles de l’économie nationale ainsi que de mener des recherches sur les expériences industrielles des pays de la région afin d’orienter les efforts des entreprises algériennes. Pour sa part, le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques auprès du ministère des Affaires étrangers, Rabah Fassih, a proposé de favoriser certaines activités industrielles génératrices de plus-values et exportables. Le responsable au ministère des Affaires étrangères a recommandé en outre la formation dans les métiers d’exportation, jugés très “complexes” et de soutenir les entreprises sur le plan de la compétitivité pour rivaliser avec les exportateurs mondiaux. “Nous avons l’obligation de soutenir nos entreprises industrielles pour qu’elles soient compétitives”, a-t-il mentionné, tout en proposant d’encourager les entreprises de services qui peuvent générer des recettes en devises.  D’autres intervenants ont focalisé sur la levée des mesures bureaucratiques et les freins à l’investissement au niveau local, par le biais de l’amélioration de la communication et des services d’accueil afin d’aplanir toutes les difficultés rencontrées sur le terrain. Réclamant aussi une stabilité dans la législation et les règlements en liant avec les secteurs économiques, des participants ont appelé à la création d’un écosystème favorable au développement de l’industrie algérienne et des efforts de point de vue de l’amélioration des coûts de production, considérés actuellement trop élevés. Il a été souligné aussi l’importance d’élargir les représentations à l’étranger de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).

T.A.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*