Investissement : Les banques appelées à augmenter le niveau des crédits destinés à l’investissement et suivre les projets financés

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a invité, à Alger, les banques publiques et privées à augmenter le niveau des crédits destinés à l’investissement et à assurer un suivi permanent des projets financés au lieu de se focaliser sur le financement des importations, mettant en avant le rôle primordial des établissements bancaires dans le développement économique.

Le Premier ministre intervenait lors d’une visite de l’exposition réservée aux banques, organisée en marge des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, tenue au Centre international de conférence (CIC) les 4, 5 et 6 décembre courant. Accompagné du ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, du président de l’association des banques et des établissements financiers, également P-DG de la BEA, Lazhar Latreche, M. Benabderrahmane a enjoint aux responsables des banques algériennes de revoir à la hausse les crédits destinés à l’investissement au lieu de se focaliser sur le financement des importations des produits étrangers finis. Les crédits bancaires doivent être accordés aux opérateurs contribuant au développement de la production nationale et à la création d’un marché producteur et non consommateur seulement, a-t-il soutenu. Il a également insisté sur “la révision de la politique du crédit et de son coût pour le rendre compétitif, fluide et facile en faveur des investisseurs. “Cela sera plus rentable aux banques et contribuera au développement économique en tenant compte des spécificités de régions concernées par les projets qui doivent être suivis constamment tout en accompagnant les investisseurs”, a-t-il souligné. Le Premier ministre a également appelé les banques à l’ouverture de nouvelles agences notamment au niveau des wilayas du Sud et au développement du e-paiement en accordant une importance majeure à l’aspect humain particulièrement au niveau des banques dans l’objectif de permettre aux cadres de contribuer au développement du secteur bancaire et financier en Algérie. Certaines banques privées ont recouru à des compétences algériennes pour exercer au sein du système d’information universel, ce qui est un honneur pour l’Algérie, s’est-il félicité. M. Benabderrahmane a exhorté toutes les banques à réduire la durée d’étude des dossiers de financement qui ne devraient pas dépasé “un mois après la réception de la demande”, soulignant, par là même, l’impératif de créer un climat propice de rétablir la confiance entre les investisseurs et le citoyen en général. Lors de sa visite, le Premier ministre a écouté plusieurs explications et informations sur la situation des banques publiques et privées et de l’activité bancaire en période de pandémie.

La dépense fiscale doit être compensée par la création de la richesse et des emplois

La dépense fiscale qui coûte à l’Etat des montants colossaux annuellement doit être compensée par la création de la richesse et des emplois, a souligné le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane qui a fustigé le faible rendement de cette dépense ces dernières années. Supervisant la clôture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle au Centre international de conférence (CIC), le Premier ministre a fait remarquer que le “rendement économique et social de la dépense fiscale devrait être un critère pour mesurer l’efficience et l’efficacité. La création de la richesse et des postes d’emploi doit être à la hauteur des avantages et exonérations fiscales consentis par l’Etat”. M. Benabderrahmane a cité à titre d’exemple les niveaux de la dépense fiscale qui “ont atteint plus de 1.500 milliards de DA en 2018 et 2019 seulement, soit près de 10 Mds USD”. Cette dépense (avantages et différentes exonérations fiscales) a concerné les projets inscrits dans le cadre de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), les dispositifs de soutien à la création des activités, ainsi que les exonérations des taxes douanières. Pour le Premier ministre, “ces chiffres ne doivent pas être considérés comme de simples statistiques, mais comme des indicateurs pour l’évaluation de l’efficience et de l’efficacité”. Et d’ajouter : “Ces montants colossaux auraient dû soutenir le trésor de l’Etat, puisqu’ils n’ont pas accompli le but escompté, à savoir la création de richesses et de postes d’emploi, et partant, booster le développement”. L’ouverture de la Conférence nationale sur la relance industrielle a été présidée, samedi au Palais des Nations, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en présence de hauts cadres de l’Etat.

A.S.

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