
Le niveau de production algérienne de pétrole augmentera de 10.000 barils par jour en février prochain pour atteindre 982.000 barils par jour (b/j), suite aux décisions de la 24ème réunion ministérielle de l’Opep+, a indiqué à Alger le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Par Abdelkrim Salhi
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, désignés sous le nom “Opep+”, ont décidé lors de leur réunion tenue par visioconférence, d’augmenter la production pétrolière totale de l’alliance de 400.000 barils/jour en février prochain, conformément au plan d’augmentation mensuelle décidé en juillet 2021. “Nous avons été très attentifs aux développements récents qui pourraient impacter la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international, en particulier la vague de contaminations au variant Omicron qui touche de nombreux pays industrialisés”, a expliqué M. Arkab à la presse à l’issue de la réunion. Le ministre a cependant souligné que même si la dangerosité de ce variant “semble être moins élevée” que les précédents variants, “son extrême contagiosité fait peser un risque majeur sur le fonctionnement des économies, et par conséquent, sur la demande de pétrole”. Concernant le taux conformité global aux niveaux de production décidés par l’Opep+ le mois passé, il a atteint 117 %, selon M. Arkab. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, communément appelés “Opep+”, ont décidé mardi de relever le niveau de leur production pétrolière de 400.000 barils/jour en février prochain. Après avoir terminé en hausse, avant-hier, dans la foulée de l’annonce d’une augmentation limitée de production des pays liés par l’accord Opep+, les prix du pétrole tentaient de reprendre leur progression mercredi en matinée. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, s’échangeait pour sa part contre 77,03 dollars en légère hausse de 0,05%. Il avait gagné mardi 1,19%, pour s’inscrire à 76,99 dollars. La hausse modérée inquiète d’autant moins le marché que beaucoup d’opérateurs s’attendent à ce que “le groupe produise moins que les 400’000 barils de plus qu’il annonce”, ont réagi les analystes de TD Securities. effrey Halley, de Oanda, n’exclut pas une correction mercredi, tout en estimant que l’annonce ce mercredi d’un repli des stocks officiels de pétrole brut américains pourrait entraîner une nouvelle hausse des cours de l’or noir. Selon Bloomberg, les analystes tablent sur une diminution marquée de 3,650 millions de barils lors de la semaine achevée le 31 décembre. Il s’agirait de la sixième baisse d’affilée. Selon M. Halley, le Brent bénéficie d’un soutien à 78,60 et 77,75 dollars le baril, sa moyenne mobile à 100 jours. Il a une résistance à 80,00 dollars, puis à 82,00 dollars le baril. Pour le WTI, il se situe à 75,75 dollars, puis à 74,75 dollars, sa moyenne mobile sur 100 jours. Le WTI présente une forte résistance à 77,50 dollars le baril, puis à 79,30 dollars, ajoute M. Halley. “Le marché a le sentiment que nous n’allons pas voir beaucoup de pétrole supplémentaire”, a abondé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER). Il a rappelé le cas libyen, où un oléoduc endommagé empêche l’acheminement de 200’000 barils par jour, qui s’ajoutent aux 300’000 manquant suite à la fermeture, fin décembre, de quatre champs pétroliers par des hommes affiliés aux force de la Garde des installations pétrolières (GIP) du maréchal Khalifa Haftar. “Donc les gens pensent que le marché va être un peu plus tendu qu’ils ne l’imaginaient il y a une semaine ou deux”, a conclu Michael Lynch.
A.S.
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