Après avoir connu un froid qui aura duré plusieurs mois, après les déclarations controversées du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie, les relations algéro-françaises semblent se diriger versune période de détente.
Par K. Bensalem
La dernière visite effectuée en Algérie par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian a en tout cas permis d’entrevoir des lendemains meilleurs pour la relation entre Alger et Paris. Au-delà des déclarations des uns et des autres, les choses concrètes commencent à poindre pour tenter d’asseoir les bases d’un nouveau départ entre les deux pays que de nombreux dossiers unissent. C’est ainsi qu’à l’occasion de la présence de Le Drian à Alger, la perspective d’une réunion prochaine du Comité de Haut niveau entre les gouvernements français et algérien a été évoquée. « Nous avons poursuivi le travail engagé sur la relance, en cours, de nos relations bilatérales. Elles sont essentielles pour chacun de nos deux pays », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères au sortir de l’audience que lui a accordé le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le fait déjà que Le Drian ait été reçu par le chef de l’Etat constitue tout de même un signe du réchauffement des relations entre les deux pays. Le chef de la diplomatie française a affirmé, à ce sujet, que les deux pays souhaitaient inscrire ces relations « dans la durée » avec « la perspective d’une réunion prochaine du Comité de Haut niveau entre les gouvernements français et algérien ». Remerciant le chef de l’Etat pour « le long entretien » qu’il a bien voulu lui accorder, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé accorder « beaucoup d’importance » à se retrouver à nouveau à Alger, quatre mois après sa précédente visite. Jean-Yves Le Drian estiment que la France et l’Algérie ont des liens « historiques profonds, des liens humains multiples entre nos deux peuples de part et d’autre de la Méditerranée ». « A nous de les inscrire dans une perspective historique d’avenir », a-t-il ajouté. Evoquant les défis régionaux auxquels font face les deux pays, dont celui du terrorisme, M. Le Drian a soutenu que la coopération entre l’Algérie et la France dans le domaine de la sécurité pour la stabilisation de l’environnement régional est « indispensable en Méditerranée comme en Afrique ». Au sujet de l’évolution de la situation au Sahel, M. Le Drian a plaidé pour la relance du processus de transition en Libye, estimant, en outre, que l’Algérie et la France ont des « défis stratégiques partagés ». Il a cité, à ce propos, la crise en Ukraine et ses répercussions sur « la sécurité de l’Europe et la stabilité internationale ». « Nous avons abordé ensemble ces dossiers sensibles dans un esprit de confiance, un esprit de solidarité, cet esprit qui préside à d’autres partenariats », a-t-il ajouté.
K.B.
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