Le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a reçu, lundi 26 septembre 2022, un appel téléphonique de la part de Mme Élisabeth Borne, Première Ministre de la République française, indique un communiqué des services du Premier ministre.
Par Abdelkrim Salhi
« Les entretiens ont constitué une opportunité pour confirmer la volonté politique des dirigeants des deux pays pour œuvrer au renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, notamment à l’occasion de la tenue du Comité intergouvernemental de Haut niveau algéro-français, prévu les 09 et 10 octobre prochain à Alger » ajoute le communiqué. La dernière session du Comité intergouvernemental de Haut niveau algéro-français, s’est tenue, le 7 décembre 2017, à Paris. Le comité ne s’est plus réuni depuis cette date. « En ligne avec la Déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France”, adoptée à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron fin août, « les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l’amitié entre la France et l’Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun » a annoncé Matignon le 24 septembre dernier. Selon les douanes françaises les échanges commerciaux franco-algériens ont progressé de 17% à 2,1 milliards d’Euros en premier trimestre 2022. « Cette hausse s’explique largement par l’augmentation, en valeur, des achats français d’Algérie, portant sur 1,3 milliard d’euros, (+62 % par rapport au premier trimestre 2021) » indique le Service Economique Régional d’Alger, de la Direction générale du Trésor français, dans sa « lettre économique d’Algérie ». Les importations françaises de biens algériens restent composées à 88 % d’hydrocarbures. « La tendance résulte donc d’une hausse de 87% (à 986 millions d’euros) des importations françaises d’hydrocarbures algériens, principalement portée par l’effet prix » précise la publication. Au premier trimestre 2022, les ventes en France de pétrole algérien progressent ainsi de 46 %, s’élevant à 507 millions d’euros, et celles de gaz naturel augmentent de 168 %, à 482 millions d’euros. En revanche, les importations françaises de produits pétroliers raffinés algériens reculent de 21 % à 188 millions d’euros. Les exportations françaises vers l’Algérie, pour leur part, ont reculé de 19 % durant le premier trimestre 2022, par rapport au premier trimestre 2021, et atteignent 807 millions d’euros. « Les principaux postes d’exportations françaises vers l’Algérie sont en recul » fait savoir le Service Economique Régional d’Alger. C’est en particulier le cas des produits agricoles (-58 % à 87 millions d’euros), équipements mécaniques (-26 % à 174 millions d’euros) et des matériels de transport (-9 % à 170 millions d’euros). En revanche, deux postes d’exportations se sont maintenus ou ont progressé durant le premier trimestre 2022 : les ventes d’autres produits chimiques (+64 %, à 45 millions d’euros) et de matières plastiques (+29 % à 31 millions d’euros). «Ce déséquilibre des échanges au premier trimestre se traduit mécaniquement par une dégradation du solde commercial de la France avec l’Algérie, qui passe d’un excédent de 156 millions d’euros au premier trimestre 2021, à un déficit de 519 millions d’euros au premier trimestre 2022 » fait-on remarquer. « L’Algérie est le 26ème partenaire commercial de la France. L’Algérie est le 27ème client de la France, son 27ème fournisseur et son 37ème déficit. Il représente 1,018% des exportations de la France dans le monde. Au sein de la région Afrique du nord – Moyen-Orient, le pays est le 3ème client de la France, son 3ème fournisseur et son 6ème déficit. Il représente 17,55% des exportations dans la région » selon les données le ministère de l’Europe et des Affaires étagères. Les données publiées par la Banque de France font état de flux d’IDE français vers l’Algérie de 64 millions d’euros en 2016, 182 millions d’euros en 2017 et 283 millions d’euros en 2018. En 2019, les flux d’IDE français vers l’Algérie étaient en recul de 127 millions d’euros, avant de retrouver un niveau positif à 93 MEUR en 2020. D’après les données de la Banque de France, le stock d’IDE français en Algérie (c’est-à-dire la somme des flux, réajustée selon le taux de change) s’élevait à 2,372 milliards d’Euros en 2020. Les données collectées par l’enquête OFATS INSEE, en 2018, font état de 220 d’implantations françaises en Algérie, c’est-à-dire les filiales avec une participation française au capital de plus de 50 %.
A.S.
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