Importation de véhicules neufs : Une semaine pour finaliser le cahier des charges

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune semble décidé à régler une bonne fois pour toute, le dossier d’importation des véhicules comme le montrent ses différentes instructions en la matière depuis quelques semaines.

Par K. Bensalem

Hier encore, à l’occasion de la tenue du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a fixé un ultimatum d’une semaine au Gouvernement pour finaliser et rendre public le cahier des charges de l’activité de concessionnaires d’importation de véhicules neufs. Une semaine seulement est donc donnée au groupe de travail gouvernemental pour finaliser le texte et le publier. Le président Tebboune a, ainsi instruit, durant cette réunion du Conseil des ministres, de « publier le cahier des charges de l’activité de concessionnaires d’importation de véhicules neufs d’ici une semaine, et mettre fin grâce à ce texte aux anciennes pratiques qui ont épuisé les citoyens et le trésor public », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. A cette occasion le président de la République a insisté sur l’impératif de faire « la distinction entre l’activité des concessionnaires importateurs et celle des fabricants, et s’orienter vers une industrie mécanique suivant des normes technologiques modernes ». Tout comme il a ordonné de veiller à ce que l’exportation des voitures depuis l’Algérie après leur importation ne se fasse pas au détriment du marché national, des besoins des citoyens et avec les fonds du Trésor public, ajoute la même source. Selon toute vraisemblance, ce dossier d’importation des véhicules neufs tant attendu par les citoyens, devrait connaître son dénouement d’ici une semaine, si l’on se réfère aux instructions du Président de la République. De précédentes instructions du chef de l’Etat avaient poussé le Gouvernement à mettre les bouchées doubles pour finaliser le plus rapidement possible les textes réglementaires devant régir le dossier d’importation des véhicules neufs et ceux de moins de 3 ans, ainsi que celui relatif à la mise en place d’une véritable industrie automobile. La semaine dernière, dans ses réponses aux questions des sénateurs lors d’une séance plénière consacrée à la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement, M. Benabderrahmane avait assuré que le gouvernement était en passe de finaliser le nouveau cahier des charges, qui remédiera, avait-il dit, aux lacunes relevées dans le précédent système et mettra l’économie nationale à l’abri des pratiques illicites constatées par le passé. Le Premier ministre avait, également, indiqué, dans le même sillage, que concernant l’autorisation d’importation des véhicules de moins de trois ans, « le gouvernement y travaillait actuellement ». La mise en place d’une véritable industrie automobile n’est pas en reste puisque, le Premier ministre avait évoqué un « avancement notable » dans ce dossier. « Le dossier est en bonne voie notamment suite à la convention-cadre signée, jeudi dernier, avec le groupe automobile Stellantis, en attendant la finalisation d’autres projets », avait-il expliqué, à ce sujet. Il faut rappeler, à ce propos, que l’interdiction d’importation des véhicules de tourisme de moins de 3 ans d’âge avait été levée le 9 octobre dernier, par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui avait ordonné, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, consacrée au projet de Loi des finances (PLF-2023), d’autoriser les citoyens et les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules de moins de 3 ans. Le Président Tebboune avait, également, donné des directives pour « autoriser les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais ». Le Président de la République avait, en outre, donné ses instructions en vue de « présenter le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022 ». Ce qui signifie que, pour le moment, les concessionnaires automobiles ne sont pas concernés par la décision d’autoriser les importations de véhicules de moins de 3 ans d’âge. Ils doivent ainsi attendre la promulgation du cahier des charges y afférent. La décision a bien sûr suscité la satisfaction des citoyens qui attendent depuis quelques années au moins, de pouvoir acquérir un véhicule, dont la production locale a connu un arrêt net pour plusieurs raisons.

 K.B.

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