Après les Italiens, les Français et les Japonais : Les Chinois lorgnent le marché algérien de l’automobile

La nouvelle réglementation relative au marché de la construction et de l’importation automobile semble avoir reboosté l’intérêt des firmes étrangères qui, de plus en plus, expriment leur volonté d’investir dans notre pays. Les constructeurs automobiles de plusieurs pays ont, en effet, manifesté leur intérêt d’engager des partenariats dans ce secteur très lucratif, en raison de la demande locale, de plus en plus importante pour les véhicules de tous types.

Les derniers en date sont ainsi les Chinois qui ont affiché, par le biais de leur représentation diplomatique à Alger, leur intention d’intégrer le marché algérien de l’automobile. Dans une déclaration accordée à des médias algériens, l’ambassadeur chinois à Alger a révélé que deux gros constructeurs chinois de véhicules sont intéressés pour intégrer le marché algérien de l’automobile. « Les constructeurs chinois suivent de très près le développement du dossier de l’industrie automobile en Algérie. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux, dont Yutong Bus et Shaanxi Automobile, sont intéressés pour intégrer le marché. », a-t-il assuré. D’après la même source, un autre constructeur de véhicules de tourisme voitures serait également intéressé par l’ouverture d’une usine de montage en Algérie, en l’occurrence la marque Cherry. Celle-ci devrait donc intégrer le marché, en premier temps avec l’importation, puis elle passera à la construction automobile. La représentation diplomatique de Chine à Alger s’est ainsi mobilisée pour faciliter les démarches et le contact entre les constructeurs chinois d’automobile et les responsables algériens du secteur. Dans le but d’implanter des usines de montage de voitures en Algérie. Cet intérêt chinois pour le secteur automobile en Algérie intervient quelques jours seulement après des déclarations du même type de responsables japonais. En effet, pas plus tard que dimanche dernier, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, a reçu le ministre des Affaires étrangères de ce pays, en l’occurrence Kenji Yamada. A cette occasion, le chef de la diplomatie japonaise a exprimé la volonté de son pays à apporter sa contribution au développement d’industrie de véhicules et de voitures en Algérie. Selon le ministre japonnais, plusieurs constructeurs japonais veulent investir en Algérie, notamment dans les domaines de l’industrie mécanique, particulièrement l’industrie des véhicules. La rencontre a été aussi l’occasion d’expliquer le contenu de la nouvelle loi sur l’investissement. Aussi, les réformes engagées par le président Abdelmadjid Tebboune. « L’Algérie attire désormais tous les Etats, dont le Japon », a souligné le ministre algérien de l’Industrie à l’issue de la rencontre. Fort de la nouvelle réglementation en la matière, le ministère de l’Industrie poursuit les négociations avec plusieurs constructeurs internationaux souhaitant implanter des usines en Algérie. Ces négociations ont déjà abouti, jusqu’à présent, à un accord avec l’un des plus importants groupes de construction automobile du monde, « Stellantis », propriétaire de la marque italienne « FIAT », en attendant la conclusion d’autres accords prochainement. Cette marque fabriquera quatre (4) modèles de véhicules avec une capacité de production initiale de 60.000 véhicules/an, dès la première année, pour atteindre 90.000 véhicules/an. S’agissant de la fabrication d’autres types de véhicules et d’équipements, à l’instar des camions, des remorques et semi-remorque, des bus, des tracteurs, des motos et des engins de travaux publics, le ministre a rappelé l’existence de nombre d’usines qui activaient dans le domaine du montage, indiquant que son secteur organisait des réunions périodiques avec les industriels, ayant convenu d’une modalité de calcul du taux d’intégration propre à chaque type. Les représentants des ministères membres dans des deux commissions techniques chargées d’étudier les demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaire automobile ou fabricant ont été désignés fin novembre, avec le lancement d’une plateforme numérique en vue de gérer les systèmes, faciliter et simplifier la relation des investisseurs avec le ministère de l’Industrie. Jusqu’au mercredi 7 décembre, 172 comptes ont été enregistrés créés par des opérateurs souhaitant soumettre des demandes dans les deux systèmes, avec le dépôt numérique de 37 demandes pour obtenir une autorisation préalable, dont 21 demandes concernant l’activité des concessionnaires des véhicules neufs, 13 demandes d’importation des engins et 3 demandes relatives à l’activité de fabrication des véhicules, selon les données du ministre.

K.B.

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