Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a annoncé mercredi qu’il quitterait son poste d’ici le 30 juin, avec un an d’avance sur la fin de son mandat, au grand bonheur des organisations environnementales qui ont salué son départ.
Et si les raisons de sa démission n’ont pas été précisées, ni par la Banque mondiale ni par lui-même, il semble que les ennuis de M. Malpass ont un lien direct avec sa conception des changements climatiques. Il s’est en effet récemment trouvé sous le feu des critiques, accusé par l’ancien vice-président américain, Al Gore, d’être climatosceptique et de n’avoir pas su renforcer le financement de projets climatiques dans les pays en développement. Lors d’une table ronde organisée par le New York Times le lendemain, David Malpass avait refusé à trois reprises de dire s’il reconnaissait le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. Or, de nombreux pays membres de la Banque mondiale poussent pour que l’institution soit moteur en matière, notamment, de changement climatique. « Je ne suis pas scientifique », avait-il fini par déclarer, pressé par le public. Les organisations environnementales ont salué son départ. « Sous David Malpass, la Banque mondiale a perdu un temps précieux dans la lutte contre le changement climatique. Non seulement il n’a pas réussi à arrêter les actions qui alimentent le chaos climatique et l’injustice, mais Malpass a fait pression pour des politiques favorables à Wall Street qui vont à l’encontre de l’intérêt public », a twitté Friends of the Earth. Une réforme de l’institution, afin qu’elle réponde mieux aux besoins de financement des pays en développement, a été lancée en octobre sous l’impulsion de certains pays membres, notamment des Etats-Unis. La première phase de mise en œuvre devrait débuter en avril.
K. B.
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