Absence de systèmes de comptabilité analytique moderne au niveau des EPE : Les recommandations de FINABI Conseil

Le Cabinet FINABI Conseil, spécialisé dans le pilotage de la performance financière, fait état de l’absence absence totale de systèmes de comptabilité analytique modernes au niveau des entreprises publiques économiques (EPE).

Par Abdelkrim Salhi

« En décortiquant au niveau de FINABI Conseil les situations financières des entreprises publiques économiques, nous avons détecté une caducité voire une absence totale de systèmes de comptabilité analytique (de gestion) modernes au niveau des EPE », relève Chabane Assad, fondateur du cabinet de conseil Finabi, dans une analyse publiée LinkedIn. L’analyste financier soutient que « le calcul du prix de vente est déterminé d’une marnière grossière en divisant toutes les charges (fixes et variables) sur les quantités produites plus une marge afin de dégager une performance (résultat) chimérique pour l’actionnaire ». Selon Chabane Assad, « le signal “prix” du marché est nié alors que les produits concurrents disponibles offrent une qualité meilleure et vendus à des prix inférieurs ». Conséquence de cette aliénation analytique, affirme-t-il, « l’activité (les ventes) stagnent, pire, diminuent et le gouffre financier abyssal du secteur public marchand s’accentue ! ». Pour le fondateur de FINABI Conseil, « le prix de vente est fixé par le marché. Si l’EPE offre une qualité égale à la concurrence, elle doit vendre au prix moyen du marché. Si la qualité est moindre, il faut “décoter” le prix et si la qualité est supérieure, l’EPE surcote le prix. Nous nous pouvons nier la théorie de l’équilibre général pour des raisons comptables. La comptabilité informe sur la réalité économique, elle ne dicte pas le fonctionnement du marché ». Chabane Assad propose trois « recommandations inspirées de la comptabilité de gestion (analytiques) pour corriger cette situation anachronique ». Le prix de vente, recommande-t-il, « doit être calculé sur la base du coût variable (direct costing) auquel une marge est ajoutée ».  Toutefois, précise l’analyste financier, « le prix de vente des produits et services proposés par les EPE doit rester concurrentiel (égal ou inférieur au prix du marché) afin d’améliorer l’activité (les ventes) de ces EPE ». D’un point de vue industriel, explique Chabane Assad, «tant que le prix de vente est supérieur au coût variable, la valeur ajoutée augmente donc le matelas économique nécessaire pour amortir les charges fixes (salaires et vétusté des investissements) devient touffu ». En termes techniques, la surface de la valeur ajoutée s’élargit pour supporter la masse salariale afin d’améliorer l’Excédent Brut d’Exploitation. « En préservant l’activité par cette nouvelle politique des prix, la demande sur les produits et les services augmentera » suggère le fondateur de FINABI Conseil. « Par ricochet, la productivité des travailleurs sera boostée et le niveau d’utilisation de la capacité de production industrielle sera optimisée » indique (t-il. Conséquence : le coût fixe marginal baissera et la valeur ajoutée connaitra un regain supplémentaire issu des “économies d’échelles”. Chabane Assad souligne, par ailleurs, la nécessité d’améliorer la qualité (recherche et développement, formation et surtout changement du paradigme managérial). « Seule la qualité constitue un justificatif économique d’augmentation du prix de vente de l’entreprise par rapport au prix de marché moyen » estime-t-il. FIANABI Conseil organise le 24 et 25 mai 2023, un séminaire sur « la comptabilité analytique : Détermination du coût de revient des produits et services ».

A.S.

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