Des commissions pour encadrer les opérations labours-semailles seront dépêchées dans toutes les wilayas à l’objet de garantir le rendement de la filière des céréales tous types confondus. Selon le ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni, il s’agit d’orienter la céréaliculture vers des cultures plus importantes de blé tendre notamment au niveau des wilayas du sud.
« Nous sommes d’accord pour faire ce type de culture à la base d’un cahier des charges, comprenant des orientations du système de production stratégique », a indiqué M. Henni, à la Radio Chaine 3 en marge du 48e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), précisant que ces orientations « ciblent les céréales, le maïs et tous ce qui est implantations fourragères tout en se tournant vers les plantes oléagineuses dont la culture de tournesol en particulier ». S’agissant de la régularisation du marché des viandes rouges, il y a également, selon le ministre, la mise en place de procédures strictes afin de régler définitivement le marché et procéder au recensement des cheptels ovins et bovins et régler enfin le problème du contrôle vétérinaire dans les wilayas du sud. « Nous voulons que la filière soit absolument organisée par le recensement, l’identification et l’intégration dans ce triangle de l’aliment à hauteur fixée à 2600 DA/quintal et de continuer dans une démarche coordonnée avec des objectifs précis », a fait savoir le ministre. M. Henni affirme que les agriculteurs qui intègrent cette formule triangulaire, avec des objectifs précis, bénéficieront du soutien de l’Etat. Ceux qui restent, cependant, en parallèle doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il averti. Rappelant les efforts consentis en matière de soutien, d’encadrement et d’encouragement pour doubler la production agricole, le ministre a salué la collaboration entre son département et l’UNPA (Union nationale des paysans algériens) pour améliorer les résultats de la filière notamment dans les domaines stratégiques afin de réduire l’importation et atteindre l’autosuffisance sur le moyen terme.
M. Mohamed-Yazid Hambli : le secteur agricole souffre de la carence en ressources humaines
« Aller vers une performance optimale pour notre agriculture, à travers sa modernisation, est plus qu’une nécessité », estime ce dimanche Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture. « L’élément le plus important, afin de mettre en œuvre cette politique, c’est la ressource humaine » et cela passe, dit-il, par la formation des cadres, d’ingénieurs, des formateurs, des conseillers et des vulgarisateurs. « Si on regarde les grands pays agricoles, ils ont tous misé sur la formation et l’enseignement agricole », argumente-t-il. Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, Mohamed Yazid Hambli, fait savoir que malheureusement l’Algérie a négligé la formation de former, surtout les techniciens et techniciens supérieurs, depuis longtemps alors que le marché est demandeur. « Actuellement il y a une carence importance en terme de ressource humaine dans le secteur agricole », ajoute-t-il.Arguant ses dires, le président de la Chambre nationale d’agriculture, cite la grande compagne d’investissement dans les parcours sahariens, à travers la création de grandes exploitations, qui nécessite des gens compétents pour un encadrement adéquat. La réalité, regrette-t-il, c’est qu’on ne dispose pas de la ressource humaine pour encadrer ces nouvelles exploitations. « Il y a plus techniciens supérieurs. Donc comment on va faire pour encadrer ces nouvelles exploitations et cette dynamique lancée par les pouvoirs publics », s’interroge-t-il. Pour faire face à cette carence importante d’ingénieurs et de techniciens, l’invité estime que le retour à la formation est primordial. Il propose également de redynamiser nos instituts techniques, qui sont sous tutelle du ministère de l’agriculture et des reformes en termes de formation et de programme pédagogique. Pour lui, les grands chantiers ouverts par les pouvoirs publics, doivent être accompagné par des reformes en termes de formation. « On ne peut pas aller loin sans la formation, puisque la modernisation et la numérisation du secteur agricole nécessite un encadrement technique », conclut-il.
A.A.
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