“Amiral de son navire”, symbolisant, à lui seul, la commune, le maire doit disposer de qualités pour s’acquitter au mieux de sa mission au service de ceux qui l’ont élu, ont soutenu des citoyens de Aïn Defla ayant pris part au vote des assemblées locales. “Un bon maire n’est pas celui qui affiche de bons sentiments et de belles idées, mais c’est celui qui est en mesure de faire le bon constat de sa commune en vue d’apporter les bonnes solutions aux problèmes de cette dernière”, estime Djamel, rencontré aux abords du centre de vote Mahrez Khélifa du chef-lieu de wilaya. A la fois “chef d’entreprise” produisant du service public et économe des deniers publics, le premier magistrat de la commune doit être, aussi, gérant d’une population, son “patron électoral”, soutient ce quadragénaire, enseignant du cycle primaire de son état. Observant que le maire idéal doit montrer l’exemple sur le plan éthique par le respect des valeurs morales, il a mis l’accent sur l’importance pour cet élu du peuple de faire passer l’intérêt général de sa commune avant son propre intérêt. “En ces temps de lutte sans merci contre la corruption, les gens attendent de lui (du maire, N,d,l,r) qu’il soit avant tout honnête, privilégiant l’intérêt général de sa commune, avant son propre intérêt ou celui d’un clan donné”, a-t-il insisté. Lui emboîtant le pas, Ahcène, un fonctionnaire à la retraite, rencontré près du même centre de vote a, quant à lui, mis en exergue l’importance pour le maire de faire preuve de clairvoyance et de prévoyance. “Pièce maîtresse pour la réalisation des enjeux de la décentralisation que sont le développement local et la démocratie à la base, le maire doit être un homme de vision capable d’anticiper sur les situations les plus imprévisibles”, a-t-il observé. Il a mis l’accent, à ce propos, sur le fait que l’édile doit avoir une bonne connaissance de sa commune, ses potentialités, des opportunités d’investissements qu’elle offre mais aussi de ses faiblesses. Faisant remarquer qu’ “à grands pouvoirs, grandes responsabilités”, Slimane, qui venait d’accomplir son devoir civique au centre de vote du 1er Novembre, a noté que l’élargissement des pouvoirs de l’élu local souhaité par plus d’un doit, impérativement, être accompagné par une plus grande responsabilisation de ce dernier. “Un bon président d’APC est comme un bon médecin qui prend le temps d’ausculter son malade avant de poser un diagnostic, ne soignant pas seulement les symptômes de surface mais, s’efforçant de connaître les causes profondes de la maladie”, a-t-il insisté. Connaissant parfaitement les problèmes et les aspirations de la population, il doit être en mesure d’appréhender par lui-même la situation locale avec lucidité, a-t-il fait savoir, relevant que le représentant de la population doit respecter et faire respecter la loi et veiller au maintien de l’ordre public dans sa commune. Soutenant que le “mensonge et la duplicité sont des défauts rédhibitoires qui tuent la confiance”, il a mis en exergue l’importance d’éviter les promesses de “campagne” car, argumente-t-il, “les contraintes du quotidien limitent parfois les marges de manœuvre du premier responsable de la commune”. “Souvent, pour ne pas dire toujours, les candidats qui annoncent qu’ils vont immédiatement améliorer le quotidien des gens avec leur programme sont perçus comme des démagogues, d’où la nécessité pour eux de faire preuve de rationalité et de pondération”, a-t-il recommandé.
APS
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