L’amélioration de la situation financière a permis la levée du gel de plus de 300 projets de développement durant l’année en cours pour un programme estimé à plus de 130 milliards de DA. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, lors d’une plénière consacrée à la réponse aux questions et préoccupations des membres du Conseil de la nation dans le cadre du débat autour du texte de loi de finances 2023.
Le ministre a, en effet fait savoir que, compte tenu du progrès positif des ressources financières, les autorités publiques ont décidé de lever « progressivement » le gel sur les projets de priorité sectorielle ou régionale, indiquant que 95% des autorisations des programmes faisant l’objet de gel reviennent essentiellement aux secteurs des Travaux publics, des Transports, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Santé, des ressources hydriques, de l’Intérieur et des Collectivités locales. En 2022, le gel a été levé sur un programme estimé à plus de 130 milliards de DA destiné, selon le ministre des Finances, à 301 projets d’investissements « porteurs de valeur ajoutée garantie sur les niveaux local et national ». Le ministre des Finances a expliqué, à ce propos, que le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2023 connaîtra une amélioration en termes de rentabilité de la fiscalité ordinaire qui atteindra les 59% du total des recettes budgétaires. En outre, la liquidité bancaire a connu, selon le ministre, une nette évolution en 2022, ayant atteint 1.800 milliards de DA vers la fin de septembre dernier. C’est cette liquidité qui contribuerait, d’après le ministre, au financement des projets économiques, mais aussi au financement du déficit du Trésor à travers la souscription à la bourse. Le ministre des Finances a assuré que l’économie nationale devrait enregistrer un taux de croissance de l’ordre de 4,1% en 2023, soulignant que cette hausse sera le résultat des performances de tous les secteurs à l’exception des hydrocarbures qui connaîtra une certaine stabilité. Quant à la croissance économique en dehors des hydrocarbures, elle s’établit à 5,6% en 2023, a prévu le ministre des Finances. Le secteur agricole devrait, à son tour, enregistrer un taux de croissance moyen de 6,9%, a-t-il poursuivi, ajoutant que les secteurs de l’industrie et des travaux publics devraient enregistrer respectivement des taux de croissance de 8,5% et 5,6%, alors que le secteur des services devrait atteindre un taux de croissance de 5,9% en 2023. Répondant à une question sur le financement du déficit du Trésor, le ministre a expliqué qu’il sera financé à travers le recours au Fonds de régulation des recettes (FRR) disponibles à la fin de l’année 2022 qui devra atteindre 2300 milliards DA, et grâce aux prévisionnels de la fiscalité pétrolière en 2023 et de la bourse. Par ailleurs, l’utilisation des moyens de paiement en Algérie a connu « une évolution remarquable » ces deux dernières années, selon M. Kassali, ajoutant que cela était dû à la pandémie du coronavirus. Il a noté que quelque 277 sites commerciaux sur internet proposaient le service de paiement électronique. S’agissant de la finance islamique, le ministre a assuré que malgré la création récente de la commercialisation des produits de la finance islamique, les banques publiques ont réussi à enregistrer des résultats « satisfaisants » jusqu’à fin août 2022 (294 guichets, 21.766 comptes, 49 milliards DA de dépôts, et 5 milliards DA de financement).
K.B.
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