Assises nationales de l’agriculture : Le président de la République met en avant les résultats positifs réalisés

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune s’est félicité, à Alger, des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur de l’Agriculture, qui contribue à hauteur de 14,7% dans le Produit intérieur brut (PIB).

“Nous nous félicitons des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur agricole, contribuant à hauteur de 14,7% dans le PIB”, a affirmé le président de la République dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture des assises nationales de l’Agriculture, organisées au Palais des nations, et placées sous le thème “Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable”. Il a précisé, à ce propos, que la sécurité alimentaire était devenue “une soupape de sécurité” à laquelle les gouvernements demeurent attachés, en la plaçant en tête des priorités et au cœur de leur stratégie, considérant que l’Etat mise sur le secteur agricole pour se libérer de la dépendance aux recettes des hydrocarbures. Evoquant la filière céréalière, qu’il a qualifiée de “socle” au vu de la pénurie en Europe, le président Tebboune a insisté sur la nécessité de fournir des “chiffres exacts” sur la production céréalière, rappelant l’impérative “numérisation du secteur agricole pour définir avec exactitude les chiffres de la production et exploiter les terres agricoles”. Dans le même sillage, il a fait remarquer que l’exploitation des potentialités et des atouts permettrait de se tourner vers l’exportation des céréales, en augmentant la production. Les assises auxquelles ont assisté de hauts responsables de l’Etat, des membres du gouvernement ainsi que des représentants du secteur agricole, tendent à mettre en valeur les principales réalisations du secteur au cours des dernières années, renforcer les acquis enregistrés dans les différentes filières agricoles et poursuivre les mesures visant à assurer une sécurité alimentaire durable.

Les ateliers préparatoires sanctionnés par des recommandations

Les ateliers préparatoires aux Assises nationales de l’agriculture ont été sanctionnés à Alger par une série de recommandations formulées par des représentants de divers acteurs en la matière pour promouvoir le secteur et réaliser la sécurité alimentaire durable. Ces recommandations constituent le fruit de plusieurs mois de travail en préparation des Assises nationales de l’agriculture qui seront organisées ce mardi, à travers quatre ateliers portant sur “les moyens et les facteurs de production”, “la promotion des filières stratégiques”, “l’organisation et l’accompagnement” et “l’économie forestière et le barrage vert”, selon les explications fournies lors de la clôture de ces rencontres. Ces ateliers ont été organisés au niveau de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), de l’Institut national algérien de la recherche agronomique (INRAA), du Centre national de contrôle et de certification des semences et plants et de la Direction générale des forêts (DGF). Ils ont permis de mettre l’accent sur les aspirations des paysans et des experts et de cerner les obstacles entravant la réalisation des objectifs escomptés du secteur. Le foncier industriel, l’irrigation complémentaire et le financement étaient au cœur des débats du premier atelier abrité par l’INRAA, où les participants ont souligné la nécessité de renforcer le secteur de l’agriculture à travers le plan du cadastre, la numérisation du secteur et la facilitation de l’accès au financement. A cet effet, le directeur du foncier agricole et de la mise en valeur des terres au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Wahid Tefiani, a insisté sur la nécessité d’assainir le foncier agricole, soulignant que “la révision des mécanismes d’accès est devenue plus qu’impératif à l’heure actuelle”. “Nous avons essayé d’attirer le plus grand nombre possible de secteurs et d’organes à cet atelier pour dégager des solutions adéquates, ce qui a donné lieu à une série de propositions qui seront présentées mardi lors des assises nationales sur l’agriculture avant d’être soumises aux autorités compétentes”, a-t-il poursuivi. Concernant le deuxième atelier sur “la promotion des filières stratégiques”, la directrice de la promotion et de la valorisation des produits agricoles, Bouchra Boudaoud, a fait savoir que ces discussions avaient permis d’élaborer une série de mesures visant le développement et le renforcement des différentes filières pour une sécurité alimentaire durable. Ces ateliers organisés par le Centre national de contrôle et de certification des semences et plants (CNCC) ont porté sur l’importance d’adopter un système national des statistiques pour l’identification du cheptel, a-t-elle poursuivi. Elle a insisté, en outre, sur l’impératif de “mettre en place toutes les incitations financières au profit des projets relatifs à l’industrie manufacturière afin d’absorber l’excédent de la production agricole et de réguler le marché local, en sus d’encourager la création de coopératives de services spécialisées dans la machinerie et le matériel agricole, lesquels joueront un rôle dans le développement agricole et rural durable”.

Développer les cultures stratégiques dans le Sud

 Pour ce qui est du développement des cultures stratégiques dans le Sud, un portefeuille foncier initial a été affecté au titre de la concession, pour une superficie de 134.000 ha au profit de 140 investisseurs, avec un programme en cours de 97.000 ha. Les oléagineux, le colza et le soja ont été intégrés à la liste des filières stratégiques et les efforts sont déployés pour atteindre l’objectif de couvrir 25% des besoins nationaux en huile de colza et 33% en maïs, d’ici à 2024. Dans le cadre du même objectif de la sécurisation céréalière, des actions entretenues ont rendu possible la mobilisation des ressources en eau pour l’irrigation sur 500.000 ha et la prévision de généralisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau sur 150.000 ha à l’horizon 2025. Pour la filière légumes secs, la production est passée de 0,9 million qx en 2021 à 1,18 million qx en 2022 pour une valeur de 17 milliards de dinars (+19%). Pour la pomme de terre, la production est passée à 44,2 millions qx en 2022 pour une valeur de 287 milliards de dinars (+43%). S’agissant de la filière animale, l’action retenue a conduit, en 2022, à une hausse de 31% (5,7 millions qx) dans la production de la viande blanche comparée à 2021 et une hausse de 8% en viandes rouges (5,7 millions qx). Sur la même lancée visant le développement des filières stratégiques, le secteur de la pêche et des ressources halieutiques a enregistré une croissance globale, entre l’année 2020 et l’année 2021, de 11,28%, (de 87.622 tonnes à 97.508 tonnes), contre +19% (116.000 tonnes) prévue pour 2022.

A.S.

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