Association des conseillers fiscaux algériens : Plaidoyer pour le changement des billets de banques

L’Association des conseillers fiscaux algériens a plaidé, par la voix de son président Boubekeur Sellami, en faveur du changement des billets de banques et de mesures radicales pour le recouvrement des impôts impayés et ce afin de lutter contre la fraude fiscale et le secteur informel.

Le président de l’Association des conseillers fiscaux algériens, qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, estime que ces fléaux qui gangrènent l’économie nationale, « nécessitent des mesures radicales ». « On ne peut pas relancer l’économie sans une réforme profonde touchant à tous les axes de la finance en Algérie », estime M. Sellami qui déplore l’ampleur prise par le secteur informel et le marché parallèle qui, dit-il, repousse les investissements et occasionne des pertes fiscales estimées à quelque 2600 milliards de DA. « L’Etat a pris plusieurs mesures d’encouragement pour en finir avec l’argent qui circule dans le secteur informel, estimé à 90 milliards de dollars. Malheureusement, les résultats sont très faibles, puisque les acteurs refusent toujours d’aller vers les banques et la traçabilité », relève M. Sellami qui a rappelé, à ce sujet, les déclarations du président de la République qui avait évoqué « à deux reprises la possibilité d’adopter des mesures radicales ». Une situation qui pousse le président de l’Association des conseillers fiscaux algériens à recommander un changement des billets de banque de façon, explique-t-il, à obliger les acteurs du secteur informel à passer par la banque pour régulariser leurs capitaux. « L’argent de l’informel restera dans l’informel tant qu’on n’utilisera pas cette solution », tranche-t-il. Interrogé sur la revendication de l’amnistie fiscale prônée par certains économistes, l’invité de la Chaîne 3 estime qu’une telle mesure serait une injustice envers ceux qui s’acquittent de leur impôt. «Si une amnistie il y a, elle doit être au cas par cas, mais une amnistie générale est une injustice contraire au principe même de l’impôt », indique M. Sellami.

K.B.

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