
Les travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, organisée par le ministère de l’Industrie sous le slogan “Ensemble pour relever le défi”, ont été clôturés à Alger. La cérémonie de clôture de cette Conférence s’est déroulée en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et de nombre de ministres, à leur tête le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar.
Organisé au Palais des nations (pour ce qui est de l’ouverture et des allocutions) et au Centre international des conférences (pour ce qui est des ateliers et des débats), cet évènement vise à établir une vision stratégique du secteur industriel et à mobiliser les acteurs autour des objectifs de la relance économique. Dans son allocution, le Premier ministre a affirmé que le Gouvernement s’engageait à examiner toutes les recommandations qui ont sanctionné cette conférence, et à les traduire sur le terrain à travers un plan de travail pratique dans lequel les objectifs seront minutieusement et clairement fixés, les délais arrêtés et les outils d’exécution définis, ajoutant que cette conférence sera suivie par d’autres conférences sur la relance agricole, afin de garantir la sécurité alimentaire du pays, la relance touristique, et la relance du secteur minier. Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, a affirmé, dans son allocution prononcée que les travaux de cette Conférence, à laquelle ont pris part près de 700 participants, dont des hommes d’affaires, gérants de sociétés publiques et privées, présidents d’institutions financières, chercheurs universitaires, cadres supérieurs de différents ministères, instances de soutien et d’accompagnement spécialisées et partenaires sociaux, ont été marqués par “la franchise et l’objectivité”. Les travaux de la conférence ont débouché sur des recommandations pratiques “d’importance capital” et acceptées par tous les acteurs économiques afin de venir à bout des obstacles empêchant le décollage industriel, a souligné le ministre, La conférence, qui s’est étalée sur trois jours, a connu l’organisation de séances de débat en forme d’ateliers en vue d’adapter les solutions à la situation actuelle du pays et de tirer profit des leçons et des expériences. Quatre (4) axes de travail ont été adoptés dans ce cadre, à savoir: le soutien des entreprises et promotion de la production nationale et des exportations, l’amélioration de l’environnement d’investissement et la disponibilité du foncier, la gouvernance des entreprises publique économiques (EPE) et la diversification et le développement de la concurrence. Ces ateliers ont été couronnés par nombre de recommandations, à leur tête l’impératif pour les industriels publics et privés à s’organiser en clusters qu’il faudra cerner par un cadre juridique et d’améliorer l’attractivité de l’investissement et du capital étranger, à travers la mise en place de mécanismes efficaces au niveau des représentations diplomatiques de l’Algérie à l’étranger. Lors de la clôture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Premier ministre et le ministre de l’Industrie ont remis des autorisations exceptionnelles au profit de 26 projets d’investissement suspendus bien que prêts au lancement. Pour rappel, la cérémonie d’ouverture de ces travaux a été présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a mis l’accent, dans une allocution prononcée à cette occasion, sur la nécessité d’augmenter la contribution de l’industrie au Produit interne brut (PIB) de 10 à 15% pour un véritable décollage du secteur. “L’état actuel de l’industrie nationale n’est pas une fatalité mais une réalité, même si certains aspects sont difficiles à appréhender et à maîtriser, il reste cependant possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de l’argent public”, a souligné le président Tebboune. Pour rappel, la cérémonie d’ouverture a été marquée par la remise de la médaille de l’Ordre de mérite national au rang de “Achir” par le président de la République à des responsables d’entreprises industrielles nationales publiques et privées, à trois créateurs de start-up productrices et à un chercheur novateur, et ce, en guise de reconnaissance de leurs efforts dans la diversification de l’économie nationale”.
Remise d’autorisations exceptionnelles à 26 projets d’investissement suspendus
Des autorisations exceptionnelles et des attestations d’entrée en exploitation ont été remises, mardi à Alger, au profit de 26 projets d’investissement suspendus bien que prêts au lancement. Les autorisations exceptionnelles ont été remises par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane et le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, lors de la clôture de la Conférence nationale sur la relance industrielle. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la régularisation de la situation des projets prêts mais pas encore lancés pour des raisons administratives, et ce sur instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Les 26 entreprises bénéficiaires de ces autorisations nécessaires pour le lancement dans la production, activent dans divers domaines tels que l’industrie, l’agriculture, l’énergie, le bâtiment, les travaux publics, les énergies renouvelables, le traitement et le recyclage des déchets ménagers, les hôpitaux et les hôtels touristiques, selon les explications données lors de la cérémonie de remise des autorisations. Ces projets sont répartis sur plusieurs zones industriels et d’activités, notamment celles situées dans les wilayas sud et les hauts plateaux et dans des zones reculées, ce qui aura un impact social important notamment au regard du nombre important des postes d’emploi directs et indirects à créer. Entre autres sociétés bénéficiaires de ces autorisations exceptionnelles, la société algéro-chinoise spécialisée dans la production du fer à béton dans la zone industrielle de Sidi Khetab (Relizane), la société de production des panneaux de bois dans la zone industrielle de El Matrouha (Tarf), la société de fabrication des produits de peinture dans la commune de Freha (Tizi Ouzou), la société d’embouteillage des eaux minérales dans la zone industrielle de Boudhir, commune de Ain Maabad (Djelfa) et l’usine de production et de découpage du marbre et de granite à Sersouf (Tamanrasset) et la société de production de lait dans la wilaya d’Illizi. A l’ouverture de la conférence, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait souligné qu’il y a 402 projets d’investissement suspendus bien que prêts pour des raisons administratives, considérant que l’entrave de la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie perpétré par des personnes qui défendent des intérêts douteux avec des calculs politiciens”.
A.A.
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