Le ministre de la Communication, M. Zoheir Bouamama a indiqué, à Alger, que les décrets d’application de la loi organique sur l’information seront publiés avant la fin de l’année en cours. Présidant l’ouverture d’un atelier de formation au profit des journalistes, organisé par l’Autorité nationale de la protection des données à caractère personnel (ANPDP).
En collaboration avec le ministère de la Communication, M. Bouamama a fait savoir que “l’élaboration des textes d’application relatifs à la loi organique sur l’information, promulguée en 2023, a été finalisée et seront publiés avant la fin de l’année en cours”. A cet égard, M. Bouamama a indiqué que “l’élaboration du projet du décret exécutif relatif à la création du Conseil de déontologie et d’éthique de la profession, a été finalisée”. Il a mis en avant les éléments “de référence essentiels à la promotion du système médiatique”, à savoir “le professionnalisme, le sens de la responsabilité et le nationalisme, outre le respect de la déontologie de la profession et le travail en toute liberté dans le cadre du respect des lois”. Concernant l’atelier ayant pour thème “la protection des personnes physiques dans la protection des données à caractère personnel, conformément à la loi 07-18”, le ministre a précisé que ce programme de formation est dédié à la corporation médiatique étant un “partenaire essentiel dans le renforcement de la conscience sociétale quant à l’importance de la protection des données personnelles des individus”. Cet atelier, a-t-il ajouté, vise à “promouvoir la culture de la protection de la vie privée dans le cadre de la pratique journalistique et à consacrer les principes de responsabilité et de transparence dans la diffusion de l’information, en vue d’améliorer la performance des médias nationaux”, et aussi de “doter les professionnels des connaissances juridiques et techniques essentielles”. Il a estimé que la question de la préservation des données personnelles est “l’un des grands enjeux nationaux, étant étroitement liée aux droits de l’Homme et à la sacralité de la vie privée des personnes, face à l’évolution technologique effrénée que connait le monde et au flux croissant des données circulant en ligne”. Bouamama a rappelé les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui accorde une importance particulière à cette question, s’illustrant à travers le développement des deux cadres juridiques et règlementaire y afférent. Il a précisé que “la protection des données à caractère personnel ne saurait se réaliser sans la complémentarité des rôles entre les Pouvoirs publics, les médias et la société civile, dans un cadre de responsabilité commune et de respect mutuel entre la liberté d’expression et le droit de l’individu à la vie privée”. Et de relever que la presse nationale “joue un rôle central dans ce domaine, non seulement à travers la transmission de l’information, mais aussi à travers la sensibilisation à l’importance de protéger les données personnelles et de vulgariser les lois et les mécanismes qui protègent le citoyen de toute violation de sa vie privée”. Partant de sa position et de son influence, le journaliste doit être, ajoute le ministre, “un exemple en matière de respect de la déontologie de la profession”, en “s’assurant de la véracité des sources et en évitant de diffuser des données ou photos portant atteinte à la vie privée, sans justificatifs légaux ou consentement explicite des personnes concernées”. Le président de l’Autorité nationale de la protection des données à caractère personnel (ANPDP), Samir Bourehil, a souligné que cette journée de formation reflète “l’engagement concret du ministère de la Communication et sa pleine conscience de l’importance des enjeux liés à la protection des données personnelles, et de la nécessité de la formation dans ce domaine vital”. Après avoir souligné le rôle dévolu à la famille des médias dans la promotion de la culture de protection des données à caractère personnel, M. Bourehil a précisé que cette thématique “n’est plus une simple question administrative ou technique, mais constitue désormais un fait qui concerne toutes les catégories de la société, au regard de son lien direct avec les libertés individuelles, la dignité humaine et la vie privée”. Cette journée de formation, a-t-il dit, est un premier jalon dans le processus d’un partenariat durable au profit des professionnels des médias, afin qu’ils participent au renforcement de la conscience collective quant à l’importance de diffuser la culture du respect de la vie privée et de la protection des données personnelles, et de promouvoir les comportements responsables à travers les médias et les canaux de communication”.
T.A.
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