Un programme de reboisement de 1.000 hectares (toutes essences confondues) est inscrit à l’indicatif de la conservation des forêts de la wilaya de Bejaia soucieuse de compenser un tant soit peu les dégâts causés par les feux ces dernières années, notamment les incendies du mois d’août dernier ayant provoqué des dégâts pour le moins exceptionnels. Plus de 13.000 hectares de végétation avaient brûlé en quelques jours en effet, n’épargnant ni les essences forestières publiques, ni les vergers privés, happés indistinctement par les flammes qui ont, selon un décompte détaillé, détruit 2.000 ha de forêts, 5800 ha de maquis et 2200 ha de broussailles, le reste ayant concerné des formations végétales diverses, indique-t-on à la conservation locale des forêts. “L’ampleur des dégâts a été exceptionnelle”, souligne Mohamed Mokhtari, chargé de communication à la conservation qui relève que la moyenne annuelle habituellement oscille entre 3.000 et 3.000 hectares, soulignant que dans ce lot de sinistre ne figure pas les incendies tout aussi exceptionnels de l’hiver dernier qui ont valu la destruction de dizaines d’hectares. Les incendies du mois d’Août n’ont épargné aucune région. Mais se sont manifesté avec plus de gravité et d’acuité au Nord-ouest, notamment dans les massifs d’Adekar, Akfadou et Toudja qui constituent, du reste, un espace géographique commun, à l’Est (Tichy, Boukhlifa, Souk El Ténine et Darguina) et au Sud-est, notamment, Barbacha, Kendira et Feraoun. “Il y’a eu des incendies qui, d’une traite, ont fait jusqu’à 5.000 hectares de dégâts”, s’est désolé M. Mokhtari. A l’évidence, l’accalmie survenue ce denier mois a relancé l’idée de la remise en état des lieux, notamment par le lancement de certaines actions de régénération, mais surtout de replantation et de revivification de certains lieux sinistrés, notamment ceux où la nature met du temps à remettre par elle-même les choses en place. En fait, le souci ne se pose pas pour les espaces occupés par le pin d’Alep qui a la faculté de s’auto-générer rapidement pour peu que d’autres feux n’en viennent pas à l’accabler de nouveau, expliquera Mohamed Mokhtari qui estime que le problème se pose pour le chêne liège qui n’a pas les mêmes facultés de reproduction. “Les exemples de régénération sont rares, voire inexistants”, souligne-t-il, ajoutant, toutefois, que “des placettes expérimentales ont été réalisées et ont démontré la faisabilité d’une telle opération”. Quoiqu’il en soit, l’option de repeupler et de re-forester a été retenue avec force, appuyée par un programme de reboisement pour le moins vigoureux et ce, depuis l’année dernière. Au moins 425 hectares ont été replantés durant 2001 et le reste suivra les mois à venir et s’étalera sur toute l’année 2022, précise M. Mokhtari, avant d’indiquer qu’il a été prévu pas moins de 600 hectares dans le seul PNR (Programme National de Reboisement) qui sera soutenu par un autre de 300 hectares financé sur le programme sectoriel de développement (PSD) et appuyé par un programme de campagne annuel et celui sponsorisé par Sonatrach d’un cumul de l’ordre de 100 hectares.
APS
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