Dans sa dernière édition des Perspectives économiques mondiales : La Banque mondiale table sur une croissance de 3,6% en Algérie

 Les cours devraient s’établir en moyenne à 62 dollars le baril en 2021 et 2022. La Banque mondiale table sur une croissance de 3,6% pour l’Algérie en 2021. La plupart des économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord ont connu en 2020 une contraction sans précédent depuis des décennies, et les dommages économiques causés par la pandémie restent particulièrement visibles dans les secteurs du transport et du tourisme relève la Banque mondiale dans sa dernière édition des Perspectives économiques mondiales.

Par Abdelkrim Salhi

La résurgence du virus a entraîné de nouvelles restrictions des déplacements dans de nombreux pays. La hausse des infections a cependant eu des répercussions économiques limitées jusqu’à présent. Selon le rapport La production dans la région devrait augmenter de 2,4 % en 2021, ce qui correspond à une progression plus soutenue que prévu mais inférieure à la moyenne de la dernière décennie (2010-2019). La région devrait bénéficier du récent redressement des prix pétroliers, de l’augmentation de la demande extérieure et de l’atténuation des perturbations économiques dues à la pandémie. Avec l’accélération de la vaccination, l’assouplissement des restrictions de déplacement, l’allègement des réductions de la production pétrolière et l’atténuation des problèmes budgétaires, la croissance devrait s’accélérer à 3,5 % en 2022. Néanmoins, les perspectives sont incertaines et dépendent de l’évolution de la pandémie, de l’accès aux vaccins et de la volonté des populations de se faire vacciner. Dans les pays exportateurs de pétrole, la hausse des prix pétroliers favorisera la croissance et le redressement des recettes publiques. Les cours devraient s’établir en moyenne à 62 dollars le baril en 2021 et 2022. L’Arabie saoudite devrait afficher une croissance de 2,4 % cette année et de 3,3 % l’année prochaine, à la faveur de l’évolution positive de la pandémie, de la hausse des prix pétroliers et de l’allègement des réductions de production, ainsi que du lancement d’un nouveau programme d’investissements publics. En République islamique d’Iran, l’activité économique devrait progresser de 2,1 % en 2021 et 2,2 % en 2022, l’accroissement de la production industrielle compensant la persistance d’une demande atone dans le secteur des services à cause du grand nombre de cas de COVID-19. La pandémie restera un frein à la croissance dans les pays importateurs de pétrole. En Égypte, la croissance devrait ralentir à 2,3 % sur l’exercice 2020/21, la pandémie ayant entraîné un ralentissement dans les secteurs du tourisme, de l’industrie manufacturière et de l’extraction pétrolière et gazière, avant de se redresser pendant l’exercice 2021/22. Au Maroc, la production devrait rebondir à 4,6 % en 2021 sous l’effet de plusieurs facteurs : diminution des problèmes liés à la sécheresse, maintien de politiques accommodantes et allègement des restrictions imposées aux déplacements internes. « Les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la possibilité d’une résurgence de la pandémie, aux retards dans la distribution des vaccins, à la baisse des prix pétroliers dans le contexte d’une faible diversification économique, à la hausse des prix agricoles et à l’insécurité alimentaire, ainsi qu’aux conflits et aux tensions sociales » indique la Banque mondiale. Le manque de diversification économique reste problématique du fait que la demande pétrolière devrait rester inférieure aux niveaux pré-COVID jusqu’à la fin de 2023. L’agitation sociale et les conflits constituent des risques récurrents pour la région. La hausse des prix des denrées alimentaires, conjuguée aux situations de fragilité et de conflit, aux risques politiques et aux flambées récurrentes de COVID-19, sont autant de facteurs qui exposent la région à des risques économiques et sociaux importants.

A.S.

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