Energie ! Les prix du gaz naturel poursuivaient leur bond

Les prix du gaz naturel poursuivaient leur bond, toujours propulsés par les nouvelles d’interruption momentanée des livraisons de gaz russe via Nord Stream 1, ravivant les craintes que la crise énergétique en Europe s’aggrave.  

Vers 11h50, le TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, s’échangeait à 280 euros le mégawattheure (MWh), en hausse de près de 14%. Plus tôt dans la séance, ils étaient montés à près de 293 euros, un niveau plus vu depuis les séances très volatiles des premières semaines de l’invasion russe de l’Ukraine mi-mars. Le géant gazier russe Gazprom a annoncé vendredi que ses livraisons de gaz russe à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de “maintenance”. Une “tentative évidente d’exploiter la dépendance de l’Europe au gaz russe”, selon Ludwig Möhring, directeur de l’Association des producteurs allemands de pétrole, gaz et de la géothermie (BVEG). L’Algérie profite-t-elle de la montée des prix du gaz ? Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie, la Banque mondiale explique que les prix à l’exportation du prix du gaz naturel algérien suivent une dynamique distincte des prix de référence du gaz sur les marchés internationaux.  « De janvier à septembre 2021, les prix d’exportation du gaz naturel algérien ont augmenté de 29%, contre 64% pour le prix de référence du gaz européen, du fait de la part de contrats arrimés aux prix du pétrole avec un délai dans les exportations algériennes » constate la Banque mondiale. Ainsi, si le prix de référence du gaz Henry Hub a gagné près de 50% entre le deuxième trimestre et le troisième trimestre 2021, le prix à l’exportation du gaz naturel algérien n’a augmenté que de 0,5% sur la même période (EIA, Banque d’Algérie). « En effet, ces prix sont établis contractuellement, parfois sur le long-terme, et sur la base de négociations bilatérales avec les acheteurs » indique la Banque mondiale. « Bien qu’il n’existe pas d’information publique sur les mécanismes de fixation du prix du gaz algérien à l’exportation, ceux-ci sont présumés arrimés — du moins en partie — au prix du pétrole (Commission européenne, 2021) et s’ajuster à ce dernier avec un délai » fait remarquer l’institution financière internationale. Cette dernière indique qu’un exercice de modélisation peut permettre de modéliser l’évolution du prix à l’exportation du gaz algérien. Cette modélisation indique qu’une combinaison linéaire de quatre variables détermine 79% du niveau du prix du gaz naturel algérien. L’exercice de modélisation permet d’estimer une forte hausse des prix à l’exportation du gaz naturel au quatrième trimestre 2021 et au premier trimestre 2022, et leur maintien à un haut niveau durant le reste de l’année. « Les résultats d’estimation suggèrent que les prix à l’export atteignent 6,4 dollars par million btu en moyenne au quatrième trimestre 2021 (+12% en g.t.), 7,2 dollars en moyenne au premier trimestre 2022 (+11,9% en g.t.), culminant à 7,7 dollars en mars 2022 » lit-on dans le rapport. Compte tenu du maintien des prix du pétrole à un haut niveau au premier semestre 2022, il est également attendu que les prix à l’exportation du gaz algérien demeurent élevés sur le reste de l’année 2022. Selon la Banque mondiale Le prix du pétrole algérien a gagné 50% durant les cinq premiers mois de l’année 2022, entraînant dans son sillage, bien qu’avec un délai, le prix à l’export du gaz algérien. Après un troisième trimestre exceptionnel, la production de gaz naturel s’est maintenue à son niveau élevé de 2020 au quatrième trimestre 2021 et au premier trimestre 2022, dans un contexte de hausse marquée de la demande européenne, antérieure à la crise russo-ukrainienne.

Abdelkrim Salhi

Transport ferroviaire

Moundji préside une réunion consacrée aux phénomènes de déraillement et d’ensablement

Le ministre des Transports, Abdellah Moundji a présidé lundi à Alger une réunion consacrée aux phénomènes de déraillement des trains et d’ensablement des voies ferrées, selon un communiqué de ce département ministériel.

“Le ministre des Transports, Abdellah Moundji a présidé, lundi 22 août 2022, une réunion en présence de cadres du ministère et du directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et nombre de cadres de cette entreprise”, précise le communiqué, relevant que la “réunion a été consacrée aux phénomènes de déraillement des trains et d’ensablement des voies ferrées dans les régions sahariennes”. Le ministre a abordé les conséquences de ces phénomènes qui “prennent des proportions inquiétantes et se reproduisent fréquemment, avec des incidences sur le transport de voyageurs et de marchandises, ainsi que sur l’activité et les performances de la SNTF”, a ajouté la même source. Le DG de la SNTF a présenté un exposé montrant les principaux facteurs à l’origine de la récurrence des phénomènes de déraillement des trains et d’ensablement des voies ferrées dans certaines régions sahariennes. L’exposé a également porté sur les charges découlant des travaux de maintenance et d’entretien du réseau, et les procédures engagées dans ce sens à la charge de l’entreprise ou à travers les aides de l’Etat. S’en est suivi un débat entre les différentes parties au terme duquel le ministre a demandé au DG de la SNTF l’élaboration d’un rapport détaillé sur les dimensions et causes de ces phénomènes, la longueur du réseau à entretenir et à réhabiliter, et ce, dans le cadre d’un programme d’urgence à soumettre au gouvernement dans les plus brefs délais, a conclu la même source.

APS

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