Parce qu’il plait, le Tonale ne se révolutionne pas à l’heure de son restylage. Il affine en revanche ses moteurs pour les nouvelles normes, adopte de nouvelles couleurs, et devrait surtout un peu baisser ses prix pour séduire davantage.
LES PLUS
- Ligne séduisante
- Habitabilité pour une famille
- Bonnes performances
LES MOINS
- Poids élevé
- Coffre réduit en hybride rechargeable
- Autonomies électriques un peu justes
- Direction trop assistée
- Consommations à vérifier
Du style, de la performance, de l’émotion…trois valeurs essentielles revendiquées par tous les modèles Alfa Romeo, que bien sûr le Tonale (tout juste restylé) fait siennes depuis sa naissance en 2022. Dans un monde des SUV où l’élégance n’est pas toujours de mise, l’Italien séduit par ses lignes et quelques touches évoquant le passé glorieux de la marque, comme le fameux trilobe de la calandre, ou encore l’évocation des deux gros compteurs ronds, même si c’est aujourd’hui un écran qui leur sert d’affichage. L’esthétique étant un des critères d’achat fort du Tonale, il n’était pas question de le retoucher largement.
A bord de l’Alfa Romeo Tonale Q4
Pas de révolution à bord non plus, hormis de nouvelles couleurs de sellerie, dont un rouge, le remplacement du levier de commande de boîte par une molette rotative, ainsi qu’un tout nouvel info-divertissement, malheureusement encore trop complexe et pas toujours très réactif. Heureusement les commandes physiques demeurent pour le chauffage-clim, et il y a des raccourcis pour couper les aides électroniques quand on ne les veut pas, comme l’aide au maintien dans la file en bout de commodo gauche, et l’alerte de survitesse en haut de l’écran, mais son icône s’avère bien trop petite pour être facilement activée en conduisant. Pour le reste on retrouve des matériaux et assemblages soignés ainsi que, grâce à ses 4,52 m, des places arrière suffisamment spacieuses pour une familiale.
Du changement sous le capot du Tonale
Les véritables évolutions sont donc mécaniques, du moins pour les variantes essence puisque le 1.6 diesel 130 ch ne change pas. En hybride la version 160 ch (l’Hybrid 130 a disparu il y a quelques temps) passe à 175 ch puisque la réglementation impose désormais de compter aussi le petit moteur électrique 48V de 15 ch intégré dans la boîte double embrayage 7 Getrag. Nous n’avons pas pu essayer cette Hybrid 175, mais on nous a promis que son agrément, très critiquable jusque-là avec trop de lenteurs et d’à-coups, a été retravaillé. Pour sa part, l’hybride rechargeable voit la puissance de son 1.3 turbo essence baisser de 180 à 150 ch afin d’anticiper la norme Euro 7.
En attendant les mesures de consommation
Grâce à un train avant incisif, à la voie augmentée d’un centimètre lors de ce restylage, et aux gommes Bridgestone très performantes, ce SUV affiche une très belle efficacité en virage, digne des bonnes berlines…tant que la route reste sèche. Car sur chaussée mouillée la masse entraîne irrémédiablement vers l’extérieur, et la direction trop assistée, même en mode sport baptisé ici Dynamic, ne permet alors pas de sentir quand approchent les limites d’adhérence. Dommage pour l’esprit sportif. En revanche, l’amortissement piloté à deux lois, normal et sport, fourni de série dans les finitions hautes n’est jamais extrême et préserve un juste compromis entre bonne tenue et confort.
Automobile magazine
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