Exportations d’hydrocarbures : Les recettes en hausse à plus de 60% à fin septembre dernier

Les recettes d’exportations d’hydrocarbures de l’Algérie se sont élevées à fin septembre dernier à 24 milliards USD enregistrant une hausse sensible de plus de neuf (9) mds USD (+62%) par rapport à la même période de 2020, soutenues par l’augmentation du volume d’exportation via les pipelines, a fait savoir à Alger le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

Auditionné par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat autour des dispositions du projet de loi de Finances 2022, M. Arkab a expliqué que cette hausse avait été enregistrée grâce à l’augmentation du volume des exportations des hydrocarbures s’élevant aux alentours de 72 millions tonnes équivalents pétrole (PET), soit (+22%). Cette amélioration s’explique aussi par l’augmentation des exportations nationales de gaz naturel via les gazoducs, des exportations qui ont dépassé les 30 milliards M3 lors des neuf (9) derniers mois de 2021 soit (+94%), contre 16 mds M3 durant la même période de l’année 2020, a ajouté le ministre. La hausse des recettes résulte également de “la flambée” des cours du pétrole (+67%), le prix du brut s’étant élevé à 69 dollars/baril fin septembre dernier, contre 41 dollars/baril durant la même période en 2020, soit un écart de 28 dollars. La même tendance haussière a été observée dans les exportations hors hydrocarbures, notamment pour les produits miniers, a fait savoir M. Arkab qui a cité le phosphate dont les exportations ont connu une hausse sensible de plus de 80%, atteignant ainsi 1,4 million de tonnes pour une valeur de 10 millions DA. Les recettes estimatives de la fiscalité pétrolière ont atteint, fin septembre dernier, 1.857 mds DA, soit une augmentation de 29% par rapport à la même période de l’année précédente, a-t-il fait savoir. Ce chiffre, ajoute le ministre, représente 96% de la fiscalité pétrolière incluse dans la loi des finances complémentaire (LFC 2021), pour une année entière, soit 1.927 mds DA.

Hydrocarbures: l’Algérie mise sur le forage de 860 puits d’exploration entre 2021 et 2025

Le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab a déclaré, à Alger, que l’Algérie misait sur le forage de 860 puits d’exploration et de développement des hydrocarbures entre 2021 et 2025, avec une moyenne de 172 puits/an, dans le cadre de la nouvelle dynamique du secteur faisant suite à l’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Auditionné par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de finances (PLF 2022), M. Arkab a précisé que l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures permettra de promouvoir le patrimoine national en hydrocarbures à travers l’octroi d’avantages aux opérateurs nationaux et étrangers, soulignant que le forage de ces puits permettra d’appuyer la production globale en hydrocarbures. Cette production devrait atteindre 196 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2025, en hausse de 8% par rapport à la production de 2020, selon le ministre. La capacité de production de l’électricité sera également revue à la hausse pour atteindre 31 gigawatts d’ici 2025. Le secteur de l’énergie contribuera à la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, à travers la réalisation de projets de centrales solaires, avec une capacité globale de 500 mégawatts. Le secteur prévoit pour 2022 le lancement des principaux projets structurants dans la branche des mines, à l’instar du projet de Ghar Djebilet pour la production de fer, du projet intégré de transformation du phosphate, outre les projets de développement de la pétrochimie du groupe “Sonatrach” qui permettront, a-t-il dit, d’augmenter la valeur ajoutée de l’économie nationale, de renforcer les exportations hors hydrocarbures et de créer des postes d’emplois directs et indirects pour l’absorption du chômage.

Prospection de l’or: 5 projets d’exploitation industrielle en préparation

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a annoncé à Alger que 5 projets d’exploitation industrielle de l’or sont actuellement en préparation. Ces projets seront réalisés en collaboration avec des sociétés étrangères qui seront associées à des entreprises algériennes, a précisé M. Arkab. Parmi les avantages que présentent ces projets, la création de nombreux emplois au profit des habitants des régions où ils seront implantés, a précisé le ministre. D’autre part, M. Arkab a rappelé que l’Etat accordait une grande importance à cette activité, qu’il a déjà ouverte aux jeunes algériens désireux de se lancer dans l’exploitation traditionnelle de l’or. Et pour les encourager, 4 comptoirs seront créés dans différentes wilayas du sud, notamment à Illizi, Tindouf ou encore Djanet afin de collecter l’or récolté par les exploitants traditionnels à une profondeur ne dépassant pas le 5 mètres et dont la quantité a atteint les 46 kilos en quatre mois, selon le ministre. M.Arkab a mis en avant l’intérêt que porte différents départements à cette activité en s’assurant de la fiabilité des résultats des laboratoires chargés de déterminer la teneur en or des pierres qui leur sont acheminées. Le ministre a souligné, en outre, que le secteur des mines constitue la principale alternative aux énergies fossiles, donnant l’exemple des fertilisants, tels que l’urée 46, qui se vendent, a-t-il souligné, “mieux que le pétrole”. A ce titre il a annoncé qu’il y aura “du concret” avec le partenaire chinois concernant le complexe de Phosphate de Gara Djebilet et cela “avant la fin du mois de novembre, vu que les choses sont en phase finale”. Le ministre a évoqué, dans ce sens, un procédé proposé par les Chinois appelé Blinding qui permet d’améliorer la qualité du phosphate extrait des mines de Gara Djebilet et qui a une forte teneur en phosphore, ce qui permettra sa commercialisation.

A.A.

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