Le gaz naturel est devenu, l’enjeu principal de la transition énergétique dans le monde et cette importance semble décuplée après le déclenchement du conflit russo-ukrainien avec ses graves répercussions sur l’approvisionnement en gaz, du continent européen notamment.
Par K. Bensalem
En sus de cette place grandissante dont bénéficie cette matière pour le quotidien des citoyens du monde, c’est surtout son caractère non-polluant qui fait qu’aujourd’hui, il est au centre des attentions en termes de transition énergétique. C’est s’adossant sur cette double caractéristique que l’Algérie, par la voix du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le considère comme « l’énergie clé pour le développement durable et la transition énergétique ». Présent au Caire pour prendre part aux travaux de la 24ème réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), M. Arkab a appelé à donner au gaz naturel une place importante dans le développement durable et la transition énergétique. Selon un communiqué du ministère, M. Arkab, qui a participé à cette réunion, accompagné de représentants de son département ministériel et de Sonatrach, « a souligné l’importance de cette réunion pour formuler et proposer les meilleures solutions dont le monde a besoin pour sa sécurité énergétique à long terme et pour redonner au gaz naturel sa juste place en tant qu’énergie clé pour le développement durable et la transition énergétique ». Il a donné, lors de cette réunion, un aperçu des préparatifs en cours du 7ème Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements du GECF, qui se tiendra à Alger en 2023. Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El Molla, qui a présidé cette réunion en sa qualité de président de la réunion ministérielle du GECF pour 2022, partage, pour sa part, la position de l’Algérie sur cette double importance que revêt le gaz naturel. Il a, en effet, lors de la cérémonie inaugurale, que cette réunion « se tient à un moment critique où des efforts mondiaux sont déployés pour la réalisation du trilemme énergétique pour la sécurité, la durabilité et l’accessibilité », soulignant que « le gaz naturel en tant que source propre de l’énergie est considéré comme la solution idoine et équilibrée et continuera à jouer un rôle clé dans le futur mix énergétique ». En outre, ajoute la même source, la réunion ministérielle « a souligné l’objectif du GECF de soutenir la souveraineté permanente de ses pays membres sur leurs ressources naturelles et leur capacité à planifier et à gérer de manière indépendante le développement, l’utilisation et la conservation durables, efficaces et respectueuses de l’environnement des ressources en gaz naturel au profit de leur peuple ». La réunion a exprimé son soutien aux pays africains dans leur lutte pour réduire la pauvreté énergétique et apporter la prospérité à leurs populations. Il a également été réitéré « l’importance de la coopération et de la coordination entre les pays membres et d’un dialogue véritable et renforcé entre les producteurs, les consommateurs et les autres parties prenantes concernées dans le but d’assurer la sécurité de la demande et la sécurité de l’approvisionnement, ainsi qu’un dialogue ouvert, des marchés du gaz transparents et non discriminatoires ». Selon le communiqué, la réunion a souligné que les marchés du gaz naturel connaissent des changements spectaculaires en terme de* fonctionnement du marché, d’engagements contractuels et d’investissements, précisant qu’il a été constaté que « si les hubs gaziers connaissent une volatilité extrême, les prix des contrats gaziers à long terme sont plus stables et prévisibles ». Les participants ont également rappelé l’énorme niveau d’investissement nécessaire pour satisfaire la demande énergétique mondiale croissante et ont souligné l’importance des investissements en temps opportun pour la stabilité du marché, et l’impératif d’un flux sans entrave de ressources financières et d’un accès à la technologie de manière non discriminatoire. Les participants ont, par ailleurs, réaffirmé la nécessité cruciale de la sécurité de l’approvisionnement et de la sécurité de la demande, dit-on dans le même communiqué. A rappeler que la 24ème réunion ministérielle du GECF a vu la participation des ministres de l’Energie et des hauts fonctionnaires des Etats membres du GECF (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago et Venezuela), ainsi que des pays observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mozambique, Norvège, Pérou et Emirats arabes unis), indique-t-on dans le communiqué, ajoutant que le ministre chargé de l’Énergie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a assisté à la réunion en tant qu’invité, ainsi que des responsables de haut niveau des pays invités (Indonésie, Mauritanie et Sénégal).
K.B.
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