Le Premier ministre, M. Aïmen Benabderrahmane, a indiqué que le Forum économique algéro-français affirmait la volonté politique des dirigeants des deux pays d’aller de l’avant vers “une nouvelle conception” du partenariat économique basé sur les principes de “la Déclaration d’Alger” signée août dernier.
Le Premier ministre coprésidait avec son homologue française, Mme Elisabeth Borne, l’ouverture des travaux du Forum économique algéro-français. Placé sous le thème “Algérie-France: pour un partenariat économique rénové”, le Forum qui a été précédé par la tenue, dimanche, de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, se veut une “affirmation sans équivoque de la volonté politique des dirigeants des deux pays”, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et le président français, Emmanuel Macron, a estimé M. Benabderrahmane. Une volonté visant à “raffermir les relations bilatérales et aller de l’avant vers le développement d’une nouvelle conception de la coopération économique basée sur les principes de la Déclaration d’Alger signée entre les deux pays le 27 août dernier”, a-t-il souligné. Le thème retenu pour ce forum procède d’une “vision judicieuse sur le rôle que peuvent jouer les hommes d’affaires des deux pays dans la définition des contours de cette nouvelle conception en œuvrant à impulser une dynamique durable aux échanges économiques”, a observé M. Benabderrahmane. Il s’agit d’un appel franc lancé à ces opérateurs pour “contribuer à l’établissement d’un partenariat solide reposant sur la complémentarité et l’intérêt commun”, a-t-il dit. Dans le même sillage, M. Benabderrahmane s’est dit confiant que “le modèle de partenariat économique rénové dont nous œuvrons à concrétiser trouvera un écho positif chez les opérateurs économiques algériens et étrangers”, formulant le souhait de voir les instances régionales et internationales de classement traduire et mettre en exergue ces efforts dans leurs rapports en toute objectivité et professionnalisme. Réitérant l’engagement du Gouvernement à accompagner les investisseurs désirant accéder au marché algérien, il a relevé que les axes devant être abordés lors des ateliers du Forum constituent des opportunités de partenariat dans divers secteurs. Ils figurent, poursuit-il, parmi les priorités du Gouvernement visant à diversifier l’économie nationale, s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et attirer les investissements étrangers directs (IDE), productifs et créateurs de richesse et d’emplois, et ce dans le cadre du plan global de relance économique initié par le Gouvernement depuis 2020, en exécution du programme du Président Tebboune. M. Benabderrahmane a passé en revue, à cette occasion, la stratégie mise en place par l’Etat pour le développement de filières stratégiques prometteuses à l’image des énergies renouvelables, la transition énergétique, les industries agroalimentaires et d’autres industries manufacturières telles les industries mécaniques, électroniques et électroménagères, celle du textile et du cuir et les activités de sous-traitance y afférentes, en sus de l’industrie pharmaceutique. Il a en outre appelé à “porter le partenariat entre le groupe +Saidal+ et les entreprises françaises à un niveau supérieur permettant l’élargissement de la gamme des produits fabriqués localement pour inclure les vaccins et les médicaments essentiels à forte valeur ajoutée”. Cette démarche pourrait, selon lui, contribuer au développement du partenariat entre les deux parties, qui, nous l’espérons, a-t-il dit, “deviendra un modèle réussi d’échange d’expériences et de transfert d’expertise et de compétences”.
Mme Borne : La coopération entre l’Algérie et la France est “essentielle”
La Première ministre française, Elisabeth Borne, a indiqué à Alger que la coopération entre l’Algérie et la France est “essentielle”, soutenant que les deux pays ont “avancé” dans leur projet de concrétisation d’un “partenariat renouvelé”. “J’ai dit au Président Tebboune qu’il peut compter sur la mobilisation et la détermination de mon gouvernement. Notre coopération est essentielle. Nous la mettrons au service de nos deux pays”, a-t-elle déclaré à l’issue de l’audience que lui a accordée le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Elle a relevé, à ce titre, “la qualité” de l’accueil que lui a réservé le Président Tebboune et le gouvernement algérien et “la richesse” des échanges qui sont, a-t-elle dit, “la preuve de notre détermination à agir et à construire ensemble un partenariat renouvelé”. Mme Borne a fait savoir également que la tenue de la 5e réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dimanche à Alger, a permis d'”initier une nouvelle étape dans notre travail (…) marquée par des échanges réguliers de visites aux niveaux économique, politique et technique”. “J’ai le sentiment qu’ensemble, nous avons avancé et que le CIHN nous a permis de poser les fondements d’un partenariat renouvelé, inscrit dans la durée et qui profitera à nos jeunesses”, a-t-elle souligné, souhaitant que la Déclaration d’Alger (signée fin août dernier par les Présidents Tebboune et Macron) “s’incarne dans des actes et dans un engagement durable et bénéfique pour nos deux pays et pour nos deux peuples”. Pour rappel, les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération dans divers domaines, notamment l’industrie, l’éducation, la technologie et la culture, au terme de la 5e session du CIHN.
Les entreprises françaises prêtes à participer à la diversification de l’économie algérienne
La Première ministre française, Elisabeth Borne, a indiqué à Alger, que les entreprises françaises étaient prêtes à participer à la diversification de l’économie algérienne, assurant que la coopération entre les entreprises algériennes et françaises peut être à l’origine de “grandes réussites”. S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum économique algéro-français, qu’elle a co-présidé avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrhamane, Mme Borne a déclaré qu’avec la volonté du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et celle du Premier ministre “je sais que l’Algérie est engagée dans une ambitieuse diversification de son économie”. Elle a affirmé, dans ce sens, que “les entreprises françaises sont prêtes à participer à ce mouvement et à contribuer à l’amplifier”, rappelant que “la déclaration d’Alger” établit une liste de secteurs d’avenir, “et nous devons nous en saisir”. “J’ai la conviction que nous serons plus forts ensemble, la conviction que la coopération entre les entreprises algériennes et françaises peut être à l’origine de grandes réussites”, a-t-elle assuré. La cheffe de l’exécutif français a qualifié ce forum de “symbole fort”, dans lequel chaque secteur représenté par les entrepreneurs des deux rives, incarne une facette de la coopération entre les deux pays et chacune des entreprises “porte des solutions pour les défis globaux que nous avons à affronter”, a-t-elle affirmé. S’adressant aux entrepreneurs des deux pays, Mme Borne a estimé que chacun d’eux a un “rôle déterminant” et “donne un visage, une énergie et une volonté à la relation entre la France et l’Algérie”. La Première ministre française a rappelé que la rencontre entre le Président Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, à l’occasion de la visite d’amitié effectuée à Alger par ce dernier en août a marqué “une étape décisive” dans les liens entre les deux pays. Les deux chefs d’Etat avaient ainsi posé “les fondements d’une relation renouvelée”, de ce qu’ils ont appelé “un +Pacte d’avenir+ pour nos pays, pour nos peuples, pour nos jeunesses”, s’est-elle réjouie. Cette ambition a été inscrite, ajoute-t-elle, dans un texte “ambitieux, à la Déclaration d’Alger”, un texte “qui nous lie, qui nous engage à avancer dans de nombreux domaines comme la transition énergétique, le numérique, la santé, l’agroalimentaire ou encore l’industrie”. Un texte “auquel il faut maintenant donner vie”. Mme Borne a estimé que “la France a toujours été un partenaire majeur de l’Algérie, le second en termes commercial, avec un volume d’échanges qui ne cesse d’augmenter, et surtout le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie”. Ce qui représente, selon elle, “la preuve de la volonté de nos entreprises de construire, et de ne pas se cantonner à un secteur unique”, a-t-elle souligné, ajoutant “qu’il s’agit de bâtir des liens durables et mutuellement bénéfiques dans tous les domaines”. Pour les deux Etats, il s’agira “d’encourager, lever les barrières qui freinent les entrepreneurs et limiter les contraintes administratives et réglementaires”. Estimant que l’Algérie, avec la nouvelle loi sur l’investissement, “prend le chemin de l’attractivité”, la Première ministre française a appelé à “multiplier les ponts entre nos jeunesses et mettre en place les coopérations éducative, culturelle et entrepreneuriale qui leur permettront de se parler, de se comprendre et d’avancer dans la même direction”.
T.A.
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