Il a installé, samedi, l’Observatoire national de l’épargne : Le Premier ministre appelle les banques à davantage de mobilisation

Le Premier ministre a indiqué que l’épargne nationale est passée de 2623,707 milliards de DA fin 2018 à 2860,366 milliards de DA fin juin 2021. Ce niveau d’épargne, poursuit le Premier ministre, est correct pour le volume de l’économie algérienne, mais « reste faible par rapport aux potentialités auxquelles nous aspirons à parvenir ». 

Par Abdelkrim Salhi

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a procédé samedi à Alger à l’installation officielle de l’Observatoire national de l’épargne. L’installation s’est déroulée lors de la journée d’information, organisée au Centre international de conférences (CIC), d’Alger, à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne, célébrée le 31 octobre de chaque année. L’observatoire a été installé par M. Benabderrahmane en présence de plusieurs ministres, du gouverneur de la Banque d’Algérie, du président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financières (Abef), des PDG des banques et des compagnies d’assurances, ainsi que des experts du monde de la finance. Cet observatoire est composé de représentants des banques et des sociétés d’assurances, de l’Office national des statistiques (ONS), du Conseil national économique et social et environnemental (CNESE), ainsi que des experts du secteur. Dans son discours, le Premier ministre a affirmé que cet organe représente « un outil au service de la communauté bancaire et de tous les acteurs intéressés par l’épargne et ses enjeux économiques ». « C’est également une force de proposition concernant l’innovation sur les produits à mettre sur le marché en couvrant les aspects conceptuels, réglementaires et fiscaux », a-t-il poursuivi, en appelant les banques et les institutions financières à développer davantage les produits d’épargne pour attirer la masse monétaire qui circule dans le circuit de l’informel. Le Premier ministre a assuré, par ailleurs, qu’il demeure « très attentif » aux résultats des enquêtes et études établies par l’observatoire. Le Premier ministre a indiqué que l’épargne nationale est passée de 2623,707 milliards de DA fin 2018 à 2860,366 milliards de DA fin juin 2021. Ce niveau d’épargne, poursuit le Premier ministre, est correct pour le volume de l’économie algérienne, mais « reste faible par rapport aux potentialités auxquelles nous aspirons à parvenir ».  Soulignant « l’importance majeure » que représente l’épargne, « premier catalyseur de la croissance économique », au regard de sa contribution au financement de l’économie, M. Benabderrahmane a appelé tous les acteurs dans le secteur financier, notamment les banques, à « davantage de mobilisation » pour augmenter le taux de l’épargne nationale. L’Algérie célèbre cette année la journée mondiale de l’épargne (31 octobre de chaque année), sous le thème : »L’épargne, vecteur de la bancarisation, vers une croissance économique inclusive ». La collecte des ressources est l’un des talons d’Achille du système bancaire algérien. Sur les quelques 6 140,7 milliards de dinars de monnaie fiduciaire en circulation à fin 2020, qui représente 34,73 % de la masse monétaire global, on estime entre 1 500 à 2 000 milliards de dinars représentent l’épargne, hors circuits bancaires, des agents économiques. L’amélioration des services bancaires existants et une politique agressive d’offre de services innovants, y compris une politique de taux attrayants, permettrait certainement de drainer une grande partie de cette épargne vers les circuits bancaires. Dans son communiqué que l’évolution des situations monétaire et Prudentielle à fin 2020, la Banque d’Algérie relevait les dépôts à vue ont diminué de 3,22 %. Ces dépôts sont passés de 4 351,2 milliards de dinars à fin 2019 à 4 211,0 milliards de dinars à fin 2020. En revanche, les dépôts à terme ont enregistré une croissance positive de 3,98 % pour l’année 2020 contre une hausse de 5,71 % une année auparavant. Par secteurs juridiques, les dépôts à vue collectés auprès du secteur public ont fortement baissé de 17,80 % à fin 2020. Quant aux dépôts à vue collectés auprès des entreprises privées et des ménages, ils ont augmenté de 10,62 % et 9,01 % respectivement. De même, les dépôts à terme en dinars collectés auprès du secteur public ont connu une baisse de 7,86 % alors que ceux collectés auprès des entreprises privées et des ménages ont enregistré une hausse de 30,53 % et 2,70% respectivement.

A.S.

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