Ils sont près de 60.000 à être concernés par la décision : Le Président Tebboune ordonne la titularisation des enseignants contractuels

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dimanche, la titularisation immédiate de l’ensemble des enseignants contractuels du secteur de l’Éducation, dont le nombre est de 59.987 enseignants, l’opération devant s’achever, au plus tard, fin février 2023, indique un communiqué de la Présidence de la République.

Présidant la réunion du Conseil des ministres, le président de la République a enjoint de « titulariser immédiatement l’ensemble des enseignants contractuels dans le secteur de l’Éducation, dont le nombre est de 59.987 enseignants, l’opération devant s’achever, au plus tard, fin février 2023 », note la même source. Il a également ordonné de « finaliser le Statut de l’enseignant avant le 31 décembre 2022, d’encourager les enseignants à accomplir leur devoir professionnel et à perfectionner le niveau de formation, tout en promouvant leur situation socioprofessionnelle, loin de toute exploitation, et ce, pour préserver le caractère sacré de ce métier noble ». Dans le même contexte, le Président Tebboune a instruit de « veiller à l’évaluation continue de la nature des missions accomplies par l’enseignant en tant qu’éducateur et non en tant que fonctionnaire administratif, car étant porteur d’un message et chargé de la formation des générations », a conclu le communiqué.

Les syndicats de l’Éducation expriment leur satisfaction

La décision du chef de l’Etat a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par les syndicats de l’Education nationale qui considèrent que de telles décisions contribuent à l’amélioration de la place sociale de l’enseignant et renforcent davantage la stabilité du secteur. Contacté par l’APS, le responsable de l’information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (SNTE), Djahid Hireche a relevé avec satisfaction la décision portant insertion des enseignants contractuels, assurant que cette démarche est en mesure de « desserrer l’étau sur cette catégorie qui a plaidé à maintes reprises pour leur insertion dans des postes stables ». Concernant le projet de loi portant Statut de l’enseignant, tant attendu par la famille de l’Éducation, le responsable syndical a jugé nécessaire de « le promulguer avec tous ses contenus afin de surpasser la controverse animée à son sujet ». « Ce texte de loi devrait conférer à l’enseignant la place qui lui sied étant porteur d’un noble message et non un simple fonctionnaire administratif », a estimé M. Hirech. Pour sa part, le secrétaire général chargé de communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l`éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba a souligné que « donner à l’enseignant la place qu’il mérite va de pair avec l’amélioration de son niveau social et financier ». Pour ce faire, poursuit M. Boudiba, « il importe d’élaborer des statuts protégeant les acquis de l’enseignant et promeut sa condition sociale », insistant sur « la remise par la tutelle d’une mouture de statut particulier des fonctionnaires relevant des corps spécifiques au secteur de l’éducation aux sections syndicales pour enrichissement comme l’avait promis le ministre à maintes reprises dans l’objectif de renforcer la stabilité du secteur ». A propos de la décision relative à l’insertion des enseignants et des contractuels, M. Boudiba a estimé que cette décision était « positive », notamment avec « leurs contributions au secteur depuis de longues années ». Dans le même contexte, il a appelé à l’impératif d’inclure dans cette décision « tous les contractuels, dont ceux avec des contrats non renouvelés ». De son côté, le SG du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (SNAPEP), Mohamed Hmidat a salué les décisions prises au profit des enseignants et des professeurs, soulignant que « le rétablissement de leur position ne sera qu’en enrichissant la loi ». Le même responsable syndical s’est dit optimiste quant à « la traduction de ces décisions sur le terrain, de façon à protéger l’enseignant et accorder à l’école sa juste valeur, étant un symbole du savoir et un vivier pour les générations futures ».

K.B.

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