L’interdiction d’importation des véhicules de tourisme de moins de 3 ans d’âge a été levée dimanche par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a ordonné, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, consacrée au projet de Loi des finances (PLF-2023), d’autoriser les citoyens et les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules de moins de 3 ans.
Le Président Tebboune a ordonné d’autoriser les citoyens à importer les véhicules de moins de trois (03) ans « à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales », précise le communiqué du Conseil des ministres. Il a, également, donné des directives pour « autoriser les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais ». Le Président de la République a, en outre, donné ses instructions en vue de « présenter le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022 ». Ce qui signifie que, pour le moment, les concessionnaires automobiles ne sont pas concernés par la décision d’autoriser les importations de véhicules de moins de 3 ans d’âge. Ils doivent ainsi attendre la promulgation du cahier des charges y afférent. La décision a bien sûr suscité la satisfaction des citoyens qui attendent depuis quelques années au moins, de pouvoir acquérir un véhicule, dont la production locale a connu un arrêt net pour plusieurs raisons. Les autorités avaient, en effet, donné un coup de frein au montage automobile, dans l’espoir d’insuffler une véritable dynamique de construction automobile qui attend la promulgation du cahier des charges, actuellement en préparation. Dans une déclaration à la presse au terme de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, le ministre de l’Industrie, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar promet en tout cas que le secteur de l’industrie automobile en Algérie connaîtra « une forte impulsion » d’ici fin 2022 ou début 2023, précisant que le cahier des charges des concessionnaires automobiles sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres. M. Zaghdar a déclaré que « le cahier des charges, qui sera présenté lors du prochain Conseil des ministres, est prêt et nous prendrons en compte toutes les directives concernant la rédaction du cahier des charges tant attendu par l’ensemble des concessionnaires ». Il y aura « un redémarrage notamment après la promulgation de la loi sur l’investissement et des textes d’application y afférents. Je pense qu’il y aura un décollage industriel y compris celui de l’industrie automobile », a-t-il estimé. « Pour ce qui est de l’industrie, nous sommes en négociations et il y aura prochainement de grandes entreprises dans ce domaine, ce qui permettra la fabrication et l’importation », a-t-il poursuivi. Et si la décision d’autoriser, à nouveau, l’importation des véhicules de moins de 3 ans, est prise et annoncée, les modalités et les conditions d’importation restent à déterminer. Un temps est, en effet nécessaire pour la concrétisation des instructions du Président de la République, dans ce domaine. Ahmed Zaghdar a, d’ailleurs expliqué à ce propos que la question de l’autorisation de ces véhicules « dépendait du parachèvement des dispositions organisationnelles avec le ministère des Finances concernant les procédures douanières et autres ».
K.B.
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