Des experts et des représentants de grandes entreprises mondiales du secteur de l’énergie ont débattu, à Oran, lors d’une session intitulée “Technologies émergentes et innovation : vers un nouvel avenir pour les fournisseurs de technologies énergétiques”, des défis et opportunités liés à la transition rapide du secteur énergétique à l’échelle mondiale.
Cette session s’inscrit dans le cadre des activités du Salon international “Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference -NAPEC 2025”. Les intervenants ont souligné que la transition vers une économie bas carbone et hautement efficiente exige l’adoption de solutions technologiques innovantes, capables d’améliorer la performance tout en garantissant la durabilité. Parmi les participants figuraient des hauts responsables de grandes entreprises internationales telles que Siemens Energy, Schneider Electric, Halliburton, SLB, OiLSERV, ainsi que des représentants de Sonatrach, qui ont partagé les expériences de leurs entreprises dans les domaines de la numérisation, la gestion des émissions, le stockage d’énergie et les solutions hydrogène. Les discussions ont mis l’accent sur l’évolution du rôle des fournisseurs de technologies dans l’accompagnement de la transition énergétique mondiale, notamment à travers l’intelligence artificielle, l’analyse des mégadonnées (big data), les technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS), ainsi que l’innovation dans les modèles d’affaires basés sur les partenariats et l’élargissement des services industriels. Les participants ont affirmé que l’Algérie s’impose aujourd’hui comme un espace central de coopération et d’échange d’expertise dans le domaine des énergies nouvelles, grâce à sa position stratégique et à ses infrastructures modernes, faisant d’elle un pôle régional pour l’innovation et la transition énergétique. Cela reflète l’engagement de son gouvernement à accompagner la transition mondiale vers une énergie propre et durable. Ils ont également souligné que l’Algérie est devenue un pôle émergent dans les domaines de la recherche, de l’investissement et de l’échange d’expertise, notamment dans l’hydrogène vert et les nouvelles énergies, ce qui en fait une destination privilégiée pour les entreprises internationales désireuses d’investir dans l’avenir énergétique durable en Algérie et en Afrique du Nord. Dans la matinée, une étude a également été présentée par M. Raouf Boutaleb, chef de l’équipe technique d’exploration de la société Eni, sur “les indicateurs potentiels de la présence d’hydrocarbures au large des côtes algériennes”. Cette étude vise à évaluer l’importance des “pockmarks” dans l’exploration des hydrocarbures dans les zones maritimes algériennes, en comparant les résultats des études menées en Indonésie, dans le Golfe du Mexique et au nord-ouest de la mer d’Arabie avec les interprétations des données sismiques du littoral algérien méditerranéen. L’objectif de ce travail est de détecter des indicateurs qualitatifs et indirects de la présence potentielle d’un système pétrolier actif, contribuant ainsi à réduire les risques liés à l’exploration.
Débat sur la réduction des émissions dans les domaines de l’exploration et de la production des hydrocarbures
Le thème “Repenser l’amont pétrolier – Réduction des émissions et création de valeur dans l’exploration et la production”, a fait l’objet d’une session technique organisée, à Oran, dans le cadre de la deuxième journée de la 13e édition du Salon international “Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference” (NAPEC 2025). Des responsables du groupe Sonatrach et de la société américaine Occidental Petroleum ont affirmé, lors de cette session, que l’innovation, la numérisation et les technologies propres sont des piliers essentiels dans la transition vers une production pétrolière à faibles émissions, conformément aux nouvelles exigences environnementales mondiales. Les intervenants ont insisté sur le fait que la transition énergétique ne peut être réalisée sans l’intégration de systèmes numériques intelligents, et l’adoption de solutions technologiques avancées permettant une surveillance plus précise des émissions et une amélioration de la performance énergétique à toutes les étapes de la chaîne de valeur. A ce propos, M. Cherif Bedjaoui, directeur central chez Sonatrach, a indiqué que le groupe mise sur les technologies numériques telles que l’intelligence artificielle et l’internet des objets (IoT) pour surveiller les puits et gérer les installations à distance. Ces technologies contribuent à réduire les pertes et les émissions indirectes, tout en renforçant la sécurité des opérations et l’optimisation des ressources. De son côté, Warren Murdoch, Président-Directeur Général d’Occidental Petroleum, a souligné l’importance de la coopération technique entre les acteurs du secteur afin d’accélérer l’adoption de solutions de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS) et de réduire la dépendance aux méthodes traditionnelles à fortes émissions. Il a également affirmé que l’innovation partagée est la meilleure voie vers l’atteinte des objectifs de neutralité carbone, sans compromettre la sécurité énergétique. En conclusion, les participants ont unanimement reconnu que l’avenir du secteur de l’amont est étroitement lié à la capacité des entreprises à s’adapter à la révolution numérique et à en faire un levier de durabilité, appelant à renforcer la coopération entre les entreprises nationales et internationales dans ce domaine.
A.S.
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