La tension qui a caractérisé ces deux dernières années le marché des céréales au niveau mondial a amené le Gouvernement algérien à engager un programme d’envergure afin de constituer un stock stratégique permettant de faire face à la demande de plus en plus grandissante sur ces produits.
Par K. Bensalem
Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a, d’ailleurs saisi l’occasion de la présentation de la Déclaration de la politique générale du Gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), pour rappeler cet effort immense de l’Etat pour rendre disponible des produits sous tension au niveau international. Selon le Premier ministre, la bagatelle de plus de 900 milliards de dinars a été déboursée par l’Etat, en 2020 et 2021, pour constituer un stock stratégique en céréales. Cet appui financier important de l’Etat s’est fait à travers l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), institution chargée sur le terrain de mener la politique publique en la matière. Le Premier ministre a tenu à préciser que cette démarche a été entreprise au titre « d’une vision prospective » et en application des orientations du président de la République sur la nécessité de garantir un stock stratégique de denrées alimentaires, notamment de blé face à la situation prévalant actuellement sur les marchés mondiaux. « Pour faire face à cette situation, et en application des instructions du président de la République, sur la nécessité de garantir un stock stratégique de denrées alimentaires, notamment de blé. Le Gouvernement a veillé, avec une vision prospective, au renforcement du stock national de céréales, en apportant un appui financier important à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), estimé à plus de 900 milliards DA en 2021 et 2022 », a indiqué M. Benabderrahmane. « Ces conditions difficiles n’ont également pas réussi à ébranler la détermination de l’Etat à préserver son caractère social qualifié par le Président de la République, de doctrine ancrée », a-t-il soutenu, citant, à cet égard, les mesures prises « visant la relance de l’activité économique, l’allègement des charges sur les entreprises impactées et le soutien du pouvoir d’achat du citoyen ». Lors de sa présentation devant les députés, le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler les répercussions de la pandémie du Covid-19 et la Guerre en Ukraine sur l’économie mondiale. Cette situation a conduit les institutions internationales à revoir à la baisse leurs prévisions de croissances à 2,9% en 2022, contre 5,7% en 2021. « Les crises qu’a connues le monde, durant les deux dernières années, ont eu un impact sur le taux d’inflation mondiale qui est passé de 7,8% en avril 2022 à 10% en septembre de la même année en Europe, et c’est le plus haut taux depuis 2008 », a souligné M. Benabderrahmane. « Ces niveaux élevés d’inflation sont le résultat de la flambée des prix des matières premières et des produits alimentaires, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des coûts du fret, des facteurs ayant accru la concurrence féroce sur ces produits, d’autant que cette situation a eu un impact sur la sécurité alimentaire et sanitaire des pays », a expliqué le Premier ministre. », a-t-il expliqué. Le Premier ministre a rappelé que le prix de la tonne de blé tendre a augmenté à plus de 500 dollars en mars 2022, soit une hausse de plus de 80% par rapport à la même période de 2021, où le prix était de 280 dollars la tonne.
K.B.
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