
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a pris part, aux travaux de la 21ème réunion ministérielle de Opep-non Opep (Opep+), qui se tiendra par visio-conférence, a indiqué un communiqué du ministère.
Cette 21eme réunion ministérielle sera consacrée à “l’examen des actions à entreprendre pour soutenir l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier”, selon le ministère. Regroupant les 23 pays (13 pays de l’Opep et 10 pays non-OPEP) signataires de la Déclaration de Coopération. La réunion sera également consacrée aux “développements récents observés sur la scène pétrolière internationale et des actions à entreprendre pour soutenir l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier”, a fait savoir le ministère. M.Arkab participera, également, le même jour, aux travaux de la 33ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC). Ce Comité aura à évaluer, sur la base du rapport établi par le Comité technique conjoint de suivi (JTC), la situation du marché pétrolier international, ses perspectives d’évolution à court terme ainsi que le niveau de respect des engagements relatifs aux ajustements de production des pays participants à la Déclaration de Coopération pour le mois d’août 2021. Le JMMC est composé des pays membres de l’OPEP que sont l’Algérie, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Irak, le Koweït, le Nigeria et le Venezuela et de deux pays non membres de l’Organisation à savoir la Russie et le Kazakhstan.
La 21e réunion ministérielle examine le soutien à l’équilibre du marché
La 21e réunion ministérielle des 23 pays signataires de la Déclaration de coopération Opep-non Opep (Opep+), dont l’Algérie, s’est tenu hier, et se penchera sur l’examen des actions à entreprendre pour soutenir l’équilibre du marché pétrolier. Lors de cette réunion, qui se tiendra par visioconférence, avec la participation du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, il sera question de décider du niveau d’augmentation de la production que l’Opep+ doit appliquer dans le futur pour soutenir l’équilibre du marché. Suite à la 19e réunion de l’Opep+ en juillet dernier, et depuis début août, les producteurs de l’Opep+ augmentent leur production chaque mois de 400.000 barils par jour, jusqu’à l’annulation complète du quota de réduction restant, estimé à 5,8 MBJ. Cette décision a été reconduite pour ce mois d’octobre. Même si la réunion de lundi intervient dans un contexte de progression des prix du brut au marché mondial, soutenus par une hausse de la demande alors que l’offre reste limitée, l’Opep+ reste prudente et attentive à l’évolution du marché pétrolier. Le secrétaire général de l’Organisation, Mohammad Sanusi Barkindo a souligné, avant le sommet de l’Opep+, la nécessité de rester prudent et attentif à une situation de marché en constante évolution. S’exprimant lors d’une réunion préparatoire du Sommet de l’Opep et ses partenaires, il a déclaré que “des engagements constructifs de manière transparente, basés sur le respect mutuel entre tous les pays participants restent la clé de succès”, rapporte l’Opep sur son site web. Tenue en fin de la semaine par vidéoconférence, le Comité technique conjoint (JTC) a examiné l’évolution du marché pétrolier. Il a, d’autre part, mis en avant “l’importance des efforts déployés par les pays participants à la Déclaration de coopération (DoC) pour accélérer le processus de rééquilibrage du marché mondial du pétrole”. “Alors que nous nous approchons du dernier trimestre de 2021, il est clair que cela a été une année de reprise”, a-t-il déclaré ajoutant que “l’engagement de tous les pays participants au DoC à atteindre leurs niveaux d’ajustement volontaire de la production et à garantir que les volumes de compensation sont atteints contribue à la dynamique positive du marché que nous observons cette année”. Il a également noté que les dernières décisions de la DoC continuaient d’aider à équilibrer les fondamentaux du marché, en répondant à la demande croissante tout en se prémunissant contre un excès potentiel d’offre. Dans ses dernières prévisions, l’Organisation prévoit une croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022, d’environ 4,2 mb/j, soit 0,9 mb/j plus élevé que l’évaluation du mois dernier. Elle devrait atteindre 100,8 mb/j, dépassant les niveaux pré -pandémiques, avait souligné l’Opep dans son dernier rapport mensuel. Côté prix, les cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé la semaine écoulée en hausse de 1,23%, ou 97 cents, pour clôturer à 79,28 dollars à Londres, tandis qu’a New York, le baril de WTI pour le mois de novembre a avancé de 1,13% ou 85 cents à 75,88 dollars. La réunion ministérielle de l’Opep + sera précédé par les travaux de la 33ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC).
L’Opep+ devrait maintenir le niveau de baisse prévu jusqu’en 2022
La réunion ministérielle de l’Opep+, prévue hier, devrait maintenir le niveau de baisse prévu jusqu’en 2022, car toute augmentation de la production au-delà des 400.000 barils/jours, risque d’emballer les marchés dans une spirale baissière qui impacterait tous les acteurs pétroliers, a estimé l’expert pétrolier international, Mourad Preure. “La réunion entre les pays de l’OPEP+, dont l’objet est l’évaluation du marché, devrait maintenir le niveau de baisse prévu jusqu’en 2022. Elle devrait confirmer le consensus qui me semble réaliste et qui a permis de stabiliser le marché”, a précisé M. Preure à l’APS. Pour l’Expert, la hausse des prix à un niveau de 80 dollars le baril est en effet une belle performance, mais “il faut considérer dans l’analyse des prix pétroliers les tendances à court-moyen terme et, en même temps, les accidents de très court terme qui peuvent aggraver ou atténuer les effets des tendances”. Il a, dans ce cadre, mis en avant le fait que le consensus entre les pays de l’OPEC+ a permis au marché de passer le cap de la crise sanitaire avec ses effets dévastateurs sur l’économie mondiale. “Aujourd’hui, en même temps que se profile une sortie de crise avec la généralisation de la vaccination et la levée du confinement dans de nombreux pays, des facteurs imprévus ont agi sur l’offre, dont l’ouragan Ida qui a perturbé la production dans le Golfe du Mexique”, a-t-il noté. Selon lui, la réduction de l’offre conjuguée aux anticipations des marchés quant à une reprise de la demande ont porté les prix au niveau de 80 dollars. Expliquant le recul des prix après avoir franchi la barre des 80 dollars, il a noté que l’appréciation du dollar et le niveau des stocks américains ont, à un moment, affecté cette tendance au renforcement des prix, entrainant des prises de bénéfices des traders, inévitables en pareilles situations, de sorte que le pétrole reste dans une zone d’instabilité et ce, malgré l’optimisme de l’Agence Internationale de l’Energie qui pense que le marché tend vers l’équilibre avant la fin de l’année. “Dans ce contexte de signaux contradictoires, la position des pays de l’OPEP+ me semble être une position de prudence”, poursuit l’expert tout en relevant que des signaux contraires agissent sur le marché. Il a, dans ce sillage, évoqué la perspective d’une reprise plus vigoureuse et plus rapide que prévu, mais aussi la crainte que cette reprise soit compromise par des prix jugés trop élevés. “Mais les pays de l’Opep+ me semblent, au vu des déclarations de leurs dirigeants, avoir pris l’exacte mesure de la situation”, souligne-t-il. Pour l’expert, les membres de l’Opep+ sont conscients que “toute augmentation de la production au-delà des 400.000 barils/jours, confirmée lors de la réunion tenue début septembre, risque d’emballer les marchés dans une spirale baissière dommageable pour tous les acteurs pétroliers, et au premier chef les pays producteurs”.
T.A.
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