Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a présenté lundi à Alger le projet de loi de finances (PLF) 2023 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Lors d’une séance présidée par le président de la commission, Lakhdar Salmi, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Kassali a précisé que le PLF 2023 était élaboré sur la base d’un prix référentiel du baril de pétrole de 60 dollars pour la période entre 2023 et 2025, un taux de croissance moyen de 4,1% en 2023 et de 4,4% en 2024 et un niveau d’inflation de 5,1% en 2023 et de 4,6% en 2025. Pour 2023, le projet de loi de finances prévoit une augmentation des recettes budgétaires totales à 7.901,9 milliards de dinars et 13.786,8 milliards de dollars de dépenses, réparties sur les dépenses de fonctionnement, qui augmenteront à 9.767,6 milliards de dinars (+26,9%) et les dépenses d’équipement qui augmenteront à 4.019,3 milliards de dinars (+2,7%) par rapport à la loi de finances complémentaire (LFC) 2022. Sur la base des recettes et dépenses prévisionnelles, le déficit budgétaire passera de 4.092,3 milliards de dinars (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022 à un déficit moyen de 5.720,0 milliards de dinars sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB). Selon les données présentées par le ministre des Finances, les recettes des exportations de biens devraient atteindre, en 2023, un montant de 46,3 milliards de dollars américains, contre 44,4 milliards de dollars dans les prévisions de la LFC 2022. Ces recettes devraient enregistrer une légère hausse à 46,4 milliards de dollars en 2024 et à 45,8 milliards de dollars en 2025. M. Kassali a, par ailleurs, affirmé que la baisse continue des importations de biens “renforce l’approche gouvernementale de rationalisation des importations”.
Poursuite de l’examen du projet de loi de prévention du blanchiment d’argent
La commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l’Assemblée populaire nationale (APN) a poursuivi lundi l’examen du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme par l’audition du président de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) relevant du ministère des Finances, Sidahmed Saidi, a indiqué un communiqué de l’institution parlementaire. La Cellule de traitement du renseignement financier est “une instance indépendance relevant du ministère des Finances, qui travaille en collaboration avec le secteur de la Justice dans le cadre de l’adaptation des techniques de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) qui permet l’échange de renseignements”, a précisé M. Saidi dans sa présentation. Soulignant “l’importance de la régulation du marché financier pour la protection de l’économie nationale”, le responsable a expliqué que “le montant autorisé des transactions ne peut être déterminé car le financement du terrorisme peut passer par de petites transactions”. Lors du débat, les membres de la commission ont soulevé “la question de la régulation du marché financier et de ses différents domaines, y compris les métiers non financiers, l’actualisation et l’adaptation des lois aux exigences de l’étape actuelle et les garanties devant être accordées aux opérateurs économiques”. Au terme de la réunion, le président de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l’APN a préconisé d'”élargir les auditions aux experts et spécialistes”.
APS
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