Des experts ont souligné que le projet de loi d’orientation agricole, dont le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la préparation, hier, était un pas important vers la construction d’un système agricole moderne et intégré, insistant sur la nécessité d’associer les professionnels et les spécialistes à l’élaboration de ce texte, appelé à “tracer les grandes lignes de l’avenir du secteur”.
Lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, le président de la République a instruit de préparer un nouveau projet de loi d’orientation agricole pour une organisation définitive du secteur selon une vision prospective associant des spécialistes. A ce propos, l’économiste Ishak Kherchi a indiqué que le texte en préparation “constitue un cadre de référence destiné à définir une vision à long terme pour le secteur, garantissant la transition d’une approche traditionnelle fondée sur la production de subsistance vers une approche économique reposant sur les chaînes de valeur, l’innovation et la durabilité”. Il a précisé que la décision du président de la République de lancer la préparation de ce projet de loi représente “une démarche stratégique en faveur de la construction d’un système agricole moderne et intégré, capable d’accompagner les mutations économiques nationales et mondiales”. M. Kherchi, également directeur de l’Ecole supérieure de commerce, a estimé que la priorité du texte réside dans “la restructuration du secteur sur des bases scientifiques et économiques, à travers la valorisation des ressources hydriques, le lien entre agriculture et industries de transformation, la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat en milieu rural, ainsi que le développement de la recherche agricole appliquée”. Il a ajouté que le processus de numérisation en cours dans le secteur constitue un fondement essentiel de la démarche prospective, les données précises permettant de prendre des décisions fondées sur des indicateurs réels, faisant ainsi du futur texte de loi “une véritable feuille de route pour la consolidation de la souveraineté alimentaire et la réalisation de la transformation économique escomptée”. De son côté, l’expert agricole, Ahmed Malha, a souligné que le nouveau projet de loi d’orientation agricole est “essentiel et crucial”, nécessitant la participation des professionnels et des agriculteurs à son élaboration, en plus des experts et des chercheurs. Il a ajouté que cette loi définira l’avenir du secteur, en tenant compte des évolutions dans les différentes filières du pays, de la dynamique actuelle de la production et des défis actuels tels que la sécurité alimentaire. L’expert agricole Laala Boukhalfa a, quant à lui, affirmé que le lancement de l’élaboration de ce texte de loi intervient à un moment où l’Algérie a atteint un bon niveau d’autosuffisance pour satisfaire ses besoins nationaux grâce à la production locale de légumes, de fruits, de viande, de légumineuses et d’autres produits. Soulignant l’importance de ce nouveau projet de loi d’orientation agricole pour l’avenir du secteur, M. Boukhalfa a indiqué que ce texte vient consacrer le secteur de l’agriculture comme “secteur fondamental de la souveraineté nationale”. Il a également salué, dans le même contexte, les directives données par le président de la République, de façon continue pour faire évoluer les méthodes de gestion du secteur afin d’opérer une véritable transition vers une agriculture moderne, “qui passe par le changement des mentalités”. Concernant l’instruction donnée par le président de la République lors du Conseil des ministres pour procéder immédiatement à l’importation de moissonneuses et de matériels de semis, avec la possibilité d’importer des machines de moins de cinq ans destinées à la récolte du maïs et des graines oléagineuses, y compris le tournesol, l’orateur a déclaré qu’il s’agit d’une décision qui répond aux exigences de l’agriculture moderne, permettant l’augmentation de la productivité, l’amélioration de la production et la réduction des coûts.
T.A.
Poster un Commentaire