Rapport du Forum économique mondial sur la sécurité alimentaire : “L’Algérie est un précurseur”

Le Forum économique mondial n’a pas tari d’éloges à l’égard de l’Algérie pour toutes les initiatives prises dans le sens de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la production pour satisfaire les besoins de la population.

Par K. Bensalem

 Dans son dernier rapport intitulé « Transitions alimentaires, naturelles et sanitaires – modèles de pays reproductibles », l’Algérie est même considérée comme faisant partie des « précurseurs » qui « utilisent des technologies et des pratiques agricoles innovantes pour améliorer la durabilité ». Le document qui met en lumière des actions et des investissements définis qui peuvent accélérer la transition d’un pays vers des systèmes alimentaires plus durables avec une moindre incidence sur le climat et la nature, met en exergue le fait que l’Algérie « a plus que doublé sa production alimentaire par habitant depuis 2020 grâce à des programmes gouvernementaux et à des innovations agricoles ». « Le pays sert ainsi d’exemple aux États qui souhaitent améliorer leur productivité, leur durabilité et leur approvisionnement alimentaire », insiste le Forum économique mondial. « La transformation des systèmes alimentaires permet aux agriculteurs et aux producteurs de suivre des régimes alimentaires sains et nutritifs ainsi que de bénéficier d’emplois dignes », souligne Gim Huay Neo, directrice générale du Centre pour la nature et le climat du Forum économique mondial. « Ce rapport montre comment le développement économique sensible à la protection de l’environnement soutient les communautés dans leurs efforts d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets», ajoute-t-elle. L’Inde, l’Éthiopie, le Ghana, le Vietnam, le Canada et la Nouvelle-Zélande sont également cités dans le rapport. Ce dernier indique que le Ghana, l’Inde et le Vietnam ont débloqué et soutenu les petites et moyennes entreprises, en particulier celles qui sont associées aux agriculteurs et jouent un rôle actif dans les chaînes alimentaires locales. Par ailleurs, le Vietnam a intensifié sa production durable de riz, tandis que le Canada et la Nouvelle-Zélande ont rendu leur secteur agricole plus respectueux du climat. « Selon le contexte du pays, différentes voies pourraient être adoptées pour transformer nos systèmes agroalimentaires afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition ainsi que d’assurer la durabilité », précise Maximo Torero Cullen, économiste en chef au sein de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. « Accroître la résilience climatique et renforcer notre environnement alimentaire pour promouvoir une alimentation saine sont deux interventions clés qui ont des répercussions positives sur la sécurité alimentaire, la nature et la santé », relève-t-il. « L’échec au niveau de l’industrie alimentaire conduit à l’échec à tous les autres niveaux», fait observer Geraldine Matchett, codirectrice générale et directrice financière de Royal DSM et coprésidente de l’Alliance sur l’alimentation, la nature et la santé. « Nous devons travailler à transformer nos systèmes alimentaires afin qu’ils soient résilients, durables et sains », recommande-t-il. Selon le rapport, les agriculteurs sont davantage susceptibles d’adopter de nouvelles pratiques si l’économie joue en leur faveur, mais cela nécessite la mobilisation de nombreuses parties prenantes. Chacun des profils des « précurseurs » du rapport illustre de quelle manière de multiples acteurs et leviers simultanés, dans tous les secteurs, collaborent pour permettre une transformation à grande échelle au fil du temps. Ensemble, ils démontrent le potentiel de ces leviers, s’ils sont appliqués en tandem et de manière plus urgente, pour accélérer la transformation des systèmes alimentaires mise en place par les différents pays.

K.B.

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