Réseau de gazoducs et terminaux gaziers en Afrique l : Global Energy Monitor met en exergue la place de l’Algérie

L’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en exploitation, mais aussi les plus grandes capacités en termes de terminaux destinés à l’exportation du GNL en opération sur le continent africain. C’est ce qui ressort, entre autres, d’un rapport consacré au marché du gaz en Afrique élaboré par le cabinet Global Energy Monitor (GEM).

Par K. Bensalem

Dans ce rapport intitulé « La ruée pour le gaz africain » et publié récemment, GEM révèle que l’Afrique compte environ 31.555 km de gazoducs en service. Et sur ce total, l’Algérie possède 13.630 kilomètres (km), soit à quelque chose près 43% du réseau africain. Notre pays est suivi en deuxième position par la Libye avec un réseau long de 6.243 km. Viennent ensuite l’Egypte, troisième, avec un réseau de gazoducs de 3.545 km, le Nigéria, quatrième, avec un réseau de 3.200 km et la Tunisie, cinquième, avec 1.105 km. Quant aux terminaux destinés à l’exportation du GNL, l’Algérie est en première position sur le continent africain avec près de 30 millions de tonnes par an (Mtpa), devançant le Nigéria, l’Egypte, l’Angola et la Guinée. Pour ce qui est des gazoducs en construction, le GEM recense un total de 23.932 km de réseau actuellement en développement, soulignant que le Nigéria compte le plus grand réseau en construction avec 1.427 km. Dans le rapport, on distingue cinq pays impliqués dans la construction de plus long réseau de gazoducs. Il s’agit du Mozambique, de l’Afrique du Sud, du Nigéria, du Niger et de l’Algérie. Global Energy Monitor, qui estime que les gazoducs en projets en Afrique demanderaient 89 milliards de dollars d’investissement. « Sur ce total de demande estimée de capitaux, seulement 4 milliards de US$ sont attribués à des projets en cours de construction, ce qui laisse 85 milliards de US$ associés à des projets en phase de proposition. Le Mozambique et l’Afrique du Sud ont les estimations de demandes de capitaux les plus importantes avec respectivement 19 milliards de US$ et 17 milliards de US$ », précise toutefois le rapport. L’Algérie compte, par ailleurs, parmi les plus importants producteurs d’électricité du continent, selon le rapport de Global Energy Monitor qui précise que les cinq plus grands producteurs d’électricité à partir du gaz en Afrique, sont l’Égypte (51.608 MW), l’Algérie (22.247 MW), le Nigeria (10.968 MW), la Libye (10.163 MW), la Tunisie (5.633 MW) et le reste de l’Afrique (8.623 MW). Le total d’électricité produite à partir du gaz en Afrique s’élève à 109.242 MW. Selon le rapport de Global Energy Monitor : « La génération électrique en Afrique est dominée par le gaz naturel, qui représente 40% du total de production en 2020. Les données de GEM montrent un total de 109 242 MW pour les centrales de génération d’électricité en fonctionnement actuel au gaz en Afrique. La plupart de ces centrales sont en Afrique du Nord. En 2021, la Commission africaine pour l’Énergie a rapporté que, à l’exception de l’Angola, tous les pays africains qui produisent du gaz l’utilisent pour la génération d’électricité ». Le rapport note que 600 millions d’africains, soit 43% de la population globale, n’ont pas accès à l’électricité. Selon la même source, « procurer un accès universel à une électricité propre, abordable et fiable est une des premières priorités en Afrique». « Malgré un potentiel abondant pour les énergies renouvelables, seulement 2% des investissements pour les énergies renouvelables dans les deux dernières décennies ont été faits en Afrique », relève le document. Et d’ajouter : « Si l’on exclut l’Afrique du Sud, la consommation moyenne d’électricité par personne en Afrique sub-saharienne est seulement de 185 kilowatt-heures (kWh) par an. Le contraste frappant avec 6.500 kWh en Europe et 12.700 kWh aux États-Unis illustre le lien entre accès à l’électricité et développement économique. »

K.B.

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