Sommet mondial pour le développement social :  Adoption d’une Déclaration pour “raviver” l’agenda social de l’ONU

Les participants au 2e Sommet mondial pour le développement social, qui se tient dans la capitale qatarie Doha, ont adopté la Déclaration politique de Doha, un texte qui se veut un nouvel acte en faveur de la justice et de l’inclusion pour “raviver” l’agenda social de l’ONU, dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques et le creusement des inégalités sociales.

L’adoption de ce texte mardi, “marque un engagement collectif des Etats à combattre la pauvreté, créer des emplois décents, lutter contre la discrimination, étendre la protection sociale et défendre les droits humains”.  La Déclaration renouvelle l’attachement des Etats à la Déclaration de Copenhague, adoptée en 1995 lors du premier Sommet mondial sur le développement social, dans la capitale danoise, et à l’Agenda 2030 pour le développement durable (ODD), adopté en 2015, fixant 17 objectifs à atteindre d’ici à 2030, allant de l’éradication de la pauvreté à la lutte contre le changement climatique. Ainsi, la nouvelle déclaration articule le développement social autour de trois grands piliers, à savoir : “l’éradication de la pauvreté, l’emploi décent et productif pour tous, et l’inclusion sociale”.  Elle relie explicitement la justice sociale à la paix, à la sécurité et aux droits humains, et appelle à une action climatique urgente dans le cadre de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris, tout en réaffirmant les principes de Rio, notamment les “responsabilités communes, mais différenciées”. A la tribune, la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock, a exhorté les dirigeants à “aller jusqu’au bout” pour que “personne ne soit laissé pour compte”, rappelant que les ODD “ne sont pas 17 cibles distinctes, mais un cadre intégré où les progrès dans un domaine accélèrent ceux des autres”. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a, lui, relevé que les progrès vers les ODD “restent trop lents”, plusieurs cibles étant “au point mort, voire en recul”. La Déclaration politique de Doha, a-t-il précisé, “constitue une piqûre de rappel pour le développement”, la qualifiant de “plan pour les peuples”, axé sur l’élargissement de la protection sociale universelle, l’accès équitable à la santé et à l’éducation, la création d’emplois décents et la réduction de la fracture numérique. M. Guterres a également insisté sur “l’urgence de réformer l’architecture financière mondiale afin de garantir un accès juste aux financements du développement et du climat, en particulier pour les pays les plus endettés”.

A.A.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*