144e Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP) : Le Parlement algérien appelle au règlement des crises par des “méthodes politiques négociées”

La délégation parlementaire algérienne prenant part aux travaux de la 144e Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP) à Bali (Indonésie) a mis en avant l’impératif d’adopter des “solutions politiques négociées” pour le règlement des crises internationales, appelant l’UIP à s’ériger en un “espace de dialogue privilégié”, indique un communiqué du Conseil de la nation.

Composée de membres des deux chambres du Parlement, la délégation algérienne a plaidé lors des débats pour des solutions politiques négociées, considérant la guerre comme un acte incivil, avant d’appeler l’UIP à demeurer un espace privilégié de dialogue, de négociations et pour plaider en faveur d’outils et de moyens qui peuvent aider à arrêter la guerre et faciliter le recours aux moyens diplomatiques et de négociation, a expliqué la même source. A cet égard, le Parlement algérien a rejeté “les politiques d’exclusion qui conduisent inévitablement à la polarisation et à l’escalade, et à plus de violence et d’extrémisme”, relevant la nécessité pour la communauté internationale d’œuvrer pour les réduire et les éradiquer. La délégation parlementaire algérienne a également dénoncé la politique des deux poids deux mesures dans le traitement des crises internationales par l’UIP, qui n’avait jamais (l’Union) dénoncé avec la même rigueur la persécution pratiquée par l’occupant israélien contre le peuple palestinien. Concernant la crise russo-ukrainienne, elle a souligné la nécessité pour l’Union de “ne pas être partie prenante”, et de jouer un rôle dans la résolution de la question en “plaidant pour une solution politique pacifique fondée sur le dialogue et la négociation”. Dans le cadre de sa participation aux travaux de l’Assemblée, la délégation parlementaire algérienne, présidée par le vice-président de l’APN, M. Moundir Bouden, a pris part aux réunions de coordination du groupe géopolitique arabe et africain, consacrées à la coordination des positions et à la concertation sur la proposition d’un point d’urgence à inscrire à l’ordre du jour de la 144e Assemblée au nom du groupe des 12+ concernant le conflit russo-ukrainien. Le comité exécutif de l’UIP a tenu, les 18 et 19 mars, ses réunions régulières avec la participation du membre du Conseil de la nation et membre de cette commission, en tant que représentant du groupe africain de l’Union, Ahmed Kherchi, ajoute le communiqué. L’ouverture des travaux du comité exécutif s’est déroulée, en présence de la présidente de la chambre des députés de la République d’Indonésie qui “a salué dans son intervention à l’occasion le thème retenu par l’Assemblée pour le débat général: +Objectif zéro: mobiliser les parlements pour agir face aux changements climatiques”, soulignant “le besoin de parvenir à des solutions et engagements multilatéraux inclusifs, susceptibles d’adapter nos objectifs pour contrer l’impact des émissions de gaz à effet de serre et les changements climatiques”. Elle a appelé, dans ce sens, “les parlementaires, représentants des peuples à débattre ces questions et à leur trouver des solutions innovantes, en sus d’élaborer de nouvelles politiques et de s’adapter à une vie plus durable”, précise le document. A l’ordre du jour des travaux du comité exécutif figurent “le débat des questions réglementaires, financières et administratives de l’UIP, et l’examen des demandes d’adhésion à l’Union”, en sa qualité d’instance administrative de l’UIP. A cet effet, M. Kherchi a réaffirmé “le soutien du parlement algérien au travail de l’UIP dans la réalisation de ses objectifs et la concrétisation de ses programmes inscrits au titre de sa stratégie relative à l’édification de parlements forts et démocratiques, en sus de la contribution au rétablissement de la paix et de la sécurité et la promotion du dialogue et de la coopération interparlementaires”. Il a préconisé, en outre, de “faire efficacement l’équilibre entre les dépenses et la réalisation de résultats”. La délégation algérienne est composée des députés Moundir Bouden, Farida Ilimi, Mohamed Anouar Bouchouit (APN), et des sénateurs Ahmed Kherchi, Abdelkader Sahli, Fouzia Benbadis, Ali Talbi et Abdelkader Sahli.

L’Algérie a toujours considéré l’éducation comme un “investissement stratégique”

La membre de l’Assemblée populaire nationale (APN), Farida Ilimi, a indiqué à Bali (Indonésie) que “l’Algérie a toujours considéré l’éducation comme un investissement stratégique pour l’émancipation sociale et le progrès économique”. Lors de sa participation au “Forum sur la préservation de l’éducation et de l’enseignement pendant la pandémie de Covid-19 et l’importance des technologies”, Mme Ilimi a affirmé que “l’engagement de l’Algérie à garantir l’éducation pour tous, à réaliser la parité entre les hommes et les femmes et à veiller à la qualité de l’enseignement lui a permis d’atteindre de nombreux objectifs de développement durable”, a précisé un communiqué de l’APN. L’Algérie a également “œuvré à faire siennes et à inculquer à tout un chacun les valeurs fondamentales des droits de l’homme, de l’égalité, de la justice sociale et de la citoyenneté responsable”, a ajouté la députée, précisant que pour ce faire “l’Algérie a mobilisé des moyens matériels et humains importants, notamment pendant la pandémie de Covid-19”. Mme Ilimi a passé en revue les différentes mesures prises par l’Algérie pour garantir l’éducation pendant la crise sanitaire, dont celles au profit des élèves comme les cours dispensés notamment aux classes d’examen via sept (7) plateformes numériques. L’Algérie a pris de multiples mesures préventives dès l’apparition de l’épidémie, a poursuivi la membre de la chambre basse du Parlement, citant tout particulièrement les instructions données par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en décembre 2020 pour que le vaccin soit accessible à tous. Et d’ajouter que l’Algérie “est disposée à rejoindre toutes les initiatives régionales efficaces visant à sortir de la crise sanitaire et à éviter que des situations analogues ne se reproduisent à l’avenir”. Intervenant lors des travaux du forum sur “le Covid-19 et la santé des femmes et des enfants”, la parlementaire a estimé que la pandémie de Covid-19 “a placé les femmes en première ligne, au plan familial mais aussi professionnel”.

T.A.

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