Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a affirmé, à Alger, que son département ministériel œuvre à l’élaboration d’une nouvelle politique agricole “réaliste et adaptée au terrain”, fondée sur la technologie et l’innovation.
Lors de la clôture des travaux de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, organisée par le ministère les 27 et 28 octobre au CIC “Abdelatif-Rahal”, le ministre a précisé que le ministère de l’Agriculture s’emploie à “mettre en place une politique publique sectorielle ayant un impact réel sur le terrain et adaptée aux réalités du secteur, à travers une meilleure gestion des différentes ressources qui lui sont destinées, notant “la nécessité de revoir les différentes politiques publiques mises en place depuis l’indépendance et de s’orienter vers la transition numérique”. A cet égard, M. Oualid a fait savoir qu’une réforme structurelle de son département et des organismes y relevant sera engagée afin d’en améliorer l’efficacité et de les rajeunir, tout en intégrant la technologie et en s’orientant vers la modernisation, notamment par un rapprochement du monde académique, soulignant que de nombreuses innovations scientifiques dans le domaine agricole demeurent encore inexploitées. Il a précisé que le Conseil national scientifique de la sécurité alimentaire, installé lundi, veillera à valoriser les recherches et les innovations universitaires et à améliorer la productivité. Concernant le financement des investissements agricoles, M. Oualid a mis en exergue la nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement, d’autant plus qu'”on ne peut plus compter uniquement sur les prêts des banques publiques”. Le capital-investissement pourrait résoudre plusieurs problématiques de financement, tout comme le micro-financement et le crédit-bail, a-t-il ajouté, tout en insistant sur l’importance d’injecter davantage de capitaux dans les cultures stratégiques, notamment dans le sud. Le ministre a également souligné la nécessité d’élargir les offres d’assurance pour couvrir l’ensemble des risques auxquels les agriculteurs sont confrontés sur le terrain, et ce, afin de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions. Abordant la question du foncier agricole, M. Oualid a mis en avant l’importance de mener des études d’évaluation des différents mécanismes de gestion de ce dossier depuis l’indépendance, notant que la numérisation contribuera à résoudre les problématiques soulevées dans ce domaine. Par ailleurs, le ministre a salué les “recommandations précieuses” issues des différents ateliers, rappelant que le secteur agricole fait face à d’importants défis et qu’il est nécessaire de créer des espaces d’échange pour permettre aux acteurs concernés d’exprimer leurs idées, tout en insistant sur l’importance de l’intelligence sociale dans la prise de décisions éclairées. Au terme de son intervention, M. Oualid a mis l’accent sur l’importance des conclusions de la Conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture, précisant que l’ensemble des recommandations issues des ateliers se traduiront par “des mécanismes efficaces et de nouvelles politiques permettant de moderniser le secteur agricole et d’atteindre l’objectif de sécurité alimentaire”.
APS

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