Agriculture / M. Henni : Inauguration le 5 juillet de la Banque nationale de gènes

La Banque nationale de gènes, implantée au niveau de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), sera inaugurée le 5 juillet prochain, a annoncé à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.

Le ministre intervenait lors des travaux d’une journée parlementaire sur « le rôle de la Banque nationale de semences dans la réalisation de l’autosuffisance à court et à moyen termes et la garantie d’une sécurité alimentaire durable », organisée au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN) par la Commission de l’Agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement. Dans ce cadre, M. Henni a précisé que « la Banque nationale de gènes sera inaugurée le 5 juillet prochain, avec une capacité de conservation de 80.000 souches ». Affirmant que la Banque nationale de gènes « conservera une duplication des ressources génétiques agricoles et alimentaires », M. Henni a mis en exergue le rôle de ce dispositif dans « la création d’une dynamique scientifique, technologique et économique sur les plans, national, régional et international ». Le ministre a également évoqué la Banque nationale de semences, inaugurée le 1e août dernier par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane. Cette banque « constitue la première base pour la plateforme nationale des ressources génétiques agricoles et alimentaires », a-t-il souligné, annonçant, par la même, « la création de 5 à 6 banques spécialisées, dans les wilayas de l’intérieur du pays, avec une capacité de conservation inférieur ». Pour M. Henni, la Banque nationale de semences se veut « un outil essentiel pour la consolidation de la sécurité alimentaire et de la souveraineté nationale, à travers la préservation de la diversité biologique agricole et son utilisation durable, en sus d’assurer des semences et des espèces qui s’adaptent aux changements climatiques et résistent aux pathologie, l’objectif étant de faire face aux défis climatiques en particulier ». A ce titre, il a rappelé que la Banque nationale de semences dispose d’une capacité de conservation de 6.000 souches de différentes filières, et contient actuellement 4.015 entrées pour les graines, les légumineuses, les légumes, les plantes industrielles, et les arbres forestiers, aromatiques et médicinales, en sus des bovins, des ovins, des chèvres, et des chevaux pour les espèces animales. La Banque nationale de semences, souligne le ministre, contribue à la préservation des semences d’espèces rares et menacées d’extinction, qui seront réintroduite pour obtenir des quantités suffisantes. Par ailleurs, M. Henni a affirmé que le secteur agricole contribuait désormais à plus de 14,7% du PIB (Produit intérieur brut), et représente plus d’un quart de la main-d’œuvre active, soit l’équivalent de trois (3) millions de travailleurs. En 2022, la valeur de la production agricole a atteint 4.450 milliards de DA, soit une augmentation de 38%, précise le ministre qui a indiqué que la production nationale a réalisé un taux de couverture des besoins alimentaires de plus de 75%.

M. Boughali : Le rôle de la Banque de semences souligné

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a mis en avant, à Alger, le rôle de la Banque nationale de semences dans la réalisation de la sécurité alimentaire durable, la réduction de la dépendance aux importations et la préservation du patrimoine génétique du pays. Dans son allocution d’ouverture d’une journée parlementaire sur « le rôle de la Banque nationale de semences dans la réalisation de l’autosuffisance à court et à moyen termes et la garantie d’une sécurité alimentaire durable », organisée au siège de l’APN par la Commission de l’Agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement, M. Boughali a affirmé que « la Banque de semences dénote un aspect important de la souveraineté nationale, de la sécurité alimentaire et de son rôle dans le développement durable que l’Algérie s’est engagée à concrétiser à travers divers programmes intégrés et dans tous les secteurs ». « L’Algérie, qui a consacré sa sécurité par son unité nationale, l’unité de ses composantes, à la synergie de ses institutions, et la cohésion peuple et armée, s’emploie à renforcer sa sécurité, tous aspects confondus, dont la sécurité alimentaire, les médicaments et la cybersécurité, en vue de faire face aux défis et enjeux qui se dressent », a-t-il souligné. Concernant les objectifs de la Banque nationale de semences, M. Boughali a précisé que l’idée de créer une telle banque, inaugurée en août dernier par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, « visait, outre la réduction de la facture des importations, la sécurisation de l’alimentation », considérant cette démarche comme étant « une vision stratégique », notamment en cette situation internationale qui caractérise les récoltes nécessaires et de base. Le président de la Chambre basse du Parlement a également évoqué « la politique menée par les hautes autorités du pays pour réduire la dépendance à l’étranger », indiquant que pour l’Algérie « miser entièrement sur la production locale est un pari à gagner et un défi à relever », d’où la nécessité de « renforcer, protéger et fournir des semences de base en quantité suffisante ». A ce propos, M. Boughali s’est félicité de « la vision judicieuse de l’Algérie », affirmant qu’il s’agit pour le pays de « préserver le potentiel et les capacités nationales, notamment les expertises nationales parmi les chercheurs et les spécialistes, en plus des éléments formés et qualifiés en vue de développer le secteur et préserver les caractéristiques génétiques des semences, appelées patrimoine génétique ». M. Boughali a également déploré les nombreux types de céréales, d’arbres fruitiers, mais aussi d’autres types de denrées alimentaires disparus en Algérie du fait de l’importation, rappelant que cette « banque intervient pour préserver l’infrastructure des semences et réaliser une diversité génétique des variétés agricoles et de la végétation ». Il a, en outre, estimé que la banque de semences « aura un impact régional et international, notamment dans les pays voisins et la région de la Méditerranée », soulignant l’impératif d »‘œuvrer à établir une coopération et des partenariats entre cette banque et ses homologues en vue de préserver la biodiversité agricole ». Le président de l’APN a également mis l’accent sur l’importance des semences, l’une des plus importantes ressources vitales avec de grandes répercussions sur le développement durable en matière d’agriculture, étant « un patrimoine à préserver pour les prochaines générations, en vue de faire face à tous les défis notamment ceux liés au changement climatique ». Cela exige, poursuit M. Boughali, « des espèces qui s’adaptent aux changements climatiques et aux facteurs de l’environnement et de l’espace ».

A.S.

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