Agriculture : Un avant-projet de loi sur la protection des terres en cours   de finalisation

Plus de 750 000 hectares de terres agricoles attribuées et non exploitées, relevant du domaine de l’Etat, ont déjà été retirées à leurs détenteurs pour être réattribuées à de nouveaux investisseurs et l’opération se poursuit.

Par Abdelkrim Salhi

Un avant-projet de loi portant sur la protection des terres agricoles est « en cours de finalisation », a indiqué, hier à Alger la directrice de l’organisation, de la planification foncière et de la mise en valeur au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Chahira Mira Touhami. « Un avant-projet de loi portant sur la protection des terres agricoles est en cours de finalisation au niveau du ministère de l’Agriculture, en attendant de le présenter aux acteurs concernés pour discussion et enrichissement dans une approche participative, avant sa promulgation », a précisé Mme Touhami sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. A propos du portefeuille agricole nationale, elle a indiqué « en Algérie, nous avons 44 millions d’hectares de terrain à vocation agricole, dont près   de 33 millions d’hectares de terres de parcours et 8,5 millions d’hectares   de surface agricole utile (SAU), le reste se sont des terres agricoles de   statut privé. Nous avons aussi 4 millions d’hectares de terrains   forestiers ».  Concernant le foncier récupéré et recensé jusque-là, Mme Touhami a évoqué   « la récupération de plus de 750.000 hectares dans le cadre du programme de   mise en valeur des terres », faisant savoir que « 500.000 hectares de   terrains récupérés ont été affectés à l’Office de développement de   l’agriculture saharienne dont 136 mille hectares ont été mis à la   disposition des investisseurs sur la base d’une plateforme numérisée et   d’une procédure digitalisée ».  Elle a ajouté que « 185 000 actes de concession ont été établis pour une   superficie de 2,1 millions d’hectares ».  Par ailleurs, la responsable a estimé que la cartographie des zones de   production et des pôles intégrés est considérée au niveau du ministère de   l’Agriculture comme une « mesure urgente » pour l’optimisation de la   production et avoir une visibilité pour une planification par régions et zones.   « Nous avons engagé l’établissement de la carte des zones potentielles   globales qui est en cours de réalisation », a-t-elle insisté.  « Aujourd’hui, nous sommes orientés vers une cartographie des zones de   production agricole sur la base de données scientifiques, en relation, évidemment, avec le climat, la disponibilité de la ressource hydrique et   les caractéristiques édaphiques de chaque terrain. Nous sommes aussi   engagés dans la cartographie des terres selon leurs potentialités, notamment pour orienter chaque pôle de production vers une culture là où la   rentabilité est assurée », explique-t-elle.  Mme Touhami a également souligné que « le travail est basé sur   l’orientation du système de production par zones agro-écologiques, en   tenant compte, entre autres, des études agro-pédologiques, climatiques et   économiques, de la préservation et la valorisation des ressources   naturelles, sol et eau, et la superficie y compris la jachère, de la   productivité et la rentabilité de chaque zone », affirmant que l’Algérie   recèle une « mosaïque de pôles de production ».

A.S.

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