Les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont salué, l’augmentation décidée au titre du projet de loi de Finances (PLF) 2022, des fonds destinés à l’investissement, qui sont à même de relancer la croissance économique, notamment au niveau local.
Lors d’une séance plénière consacrée à l’examen du contenu du PLF 2022, présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de plusieurs membres du gouvernement, les députés intervenants ont salué l’affectation dans ce texte d’un montant de 2713 milliards de DA destiné à l’investissement, auxquels s’ajoutent plus de 433 milliards de DA consacrés à l’appui des activités économiques. Pour une exploitation optimale de ces montants, le député Kamal Laouissat du groupe des indépendants a appelé à cibler les projets à forte rentabilité et à s’éloigner des méga-projets qui ne génèrent pas beaucoup de profits au plan socioéconomique. Il a également appelé au renforcement de la gouvernance financière et à l’amélioration du système de contrôle pour mettre un terme aux phénomènes de gaspillage et de corruption financière. Dans le même contexte, le député Messaoud Kerma du parti du Front de libération nationale (FLN) a appelé au traitement du problème de l’inflation, notamment par des mesures d’intégration de l’économie parallèle et en œuvrant à la création d’emploi. Il a également appelé à la nécessité de relancer les projets gelés, à parachever les projets à l’arrêt dans divers secteurs et à accroître la contribution des petites et moyennes entreprises à la construction de l’économie nationale. Dans leurs interventions, plusieurs députés ont recommandé la suppression de l’article 14 stipulant l’imposition d’un impôt sur l’activité agricole. Ces députés estiment que l’application de l’article « impactera négativement » le secteur, d’autant plus que l’agriculture et l’activité pastorale contribuent à assurer la sécurité alimentaire du pays et à réduire la facture d’importation des denrées alimentaires. A cet égard, la députée Hadjira Abbas a mis en garde contre l’accumulation des problèmes des agriculteurs suite à cet article, citant entre autre problèmes le coût élevé des semences, le stress hydrique et la difficulté de commercialiser leur production à des prix raisonnables. A ce propos, le député Abdeslam Bacha Agha a fustigé cet impôt, qu’il a qualifié d' »injuste », appelant le gouvernement à prendre en considération les problèmes dont souffrent les différentes filières. De son côté, le député Belkheir Brazo a critiqué l’impôt sur les chameaux et le bétail, appelant le Premier ministre, ministre des Finances, à prendre en considération les problèmes dont souffrent les éleveurs, y compris le coût élevé des fourrages et le manque de ressources en eau. Les députés ont également fustigé l’article relatif à l’imposition d’une TVA de 9% sur le sucre. Par ailleurs, certains députés ont demandé le report de l’application de l’article 187 relatif à la mise en place d’un système national d’indemnisation en numéraire pour les familles nécessiteuses, estimant que l’annulation du système de subvention généralisée « ne sera pas évident » actuellement, au vu des crises sanitaires et économiques successives. Dans ce contexte, le député Abdelkarim Al Anani a exigé une étude approfondie des conditions de mise en œuvre du mécanisme national d’indemnisation au profit des familles vulnérables, relevant le manque de données sur les revenus réels des citoyens, d’où la difficulté de définir la catégorie ouvrant droit à cette aide. Pour sa part, le député Ismail Khachaa a salué la décision du gouvernement d’augmenter le point indiciaire de la Fonction publique et de réduire l’impôt sur le revenu général (IRG), ce qui contribuera à revaloriser les salaires.
T.A.
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