Aquaculture à Aïn Defla : Une production prévisionnelle de plus de 400 tonnes en 2021

La production aquacole dépasserait 400 tonnes durant l’année 2021 à Aïn Defla, chiffre en hausse par rapport à celui obtenu l’année dernière (190 tonnes), selon les prévisions annoncées par la direction locale de la pêche et des productions halieutiques. « Ces prévisions sont essentiellement motivées par le recours à la pêche préventive, laquelle permet d’éviter, autant que faire se peut, le phénomène de la mortalité des poissons consécutivement à la baisse du niveau d’eau des barrages », a expliqué Mellikeche Hocine, directeur de la pêche à Aïn Defla, en marge d’une journée d’information et de sensibilisation sur l’investissement en aquaculture, faisant état d’une production de 240 tonnes de poissons durant le premier semestre de l’année en cours. « La baisse du niveau d’eau d’un barrage donné entraîne, inéluctablement, la baisse du volume d’oxygène s’y trouvant, entraînant la mort de nombreuses espèces de poissons, d’où la pertinence de notre démarche anticipatrice consistant à pêcher de grandes quantités de poissons », a-t-il détaillé. Emettant le souhait de voir les barrages remplis d’eau cette année afin de lancer d’autres opérations d’ensemencement, il a mis en exergue l’importance de l’aquaculture, notant que certains poissons se trouvant dans le barrage contribuent à sa propreté. « La carpe herbivore est un nettoyeur, filtrant et épurant l’eau du barrage, la débarrassant de son goût et de son arrière-goût parfois acerbe », a-t-il argumenté. Le même responsable a, également, souligné l’importance de l’intégration de l’aquaculture à l’agriculture, observant qu’elle permet de réaliser une production abondante aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. « Nous nous emploierons à dynamiser le secteur de l’aquaculture au regard de son impact sur la sécurité alimentaire et sur les possibilités d’emploi », a-t-il soutenu, relevant que le fait que 700 demandes d’investissements en aquaculture aient été déposées l’année dernière à l’échelle nationale renseigne sur l’intérêt accru vers ce segment d’activité. De son côté, la sous-directrice de l’école nationale de formation technique de pêche et d’aquaculture de Cherchell (Tipasa), Almani Naïma, a mis l’accent sur l’importance de la formation d’une main d’œuvre qualifiée à même de permettre d’atteindre les objectifs fixés aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. « Créé en 1985, notre établissement a lancé depuis 2002 la formation inhérente à l’aquaculture, initiant, entre autres, un grand nombre de jeunes à Aïn Dfla en pisciculture d’eau douce », a-t-elle fait savoir. Des investisseurs versés dans le domaine de l’aquaculture ainsi que des agriculteurs ont notamment pris part à cette manifestation abritée par la bibliothèque communale de la ville sous le slogan « l’aquaculture, réalités et perspectives ».

APS

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