
Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari, a affirmé, à Alger, que le Conseil tend à devenir une force agissante en matière de prospective et de soutien aux décisions de développement.
Boukhari s’exprimait lors des travaux de l’assemblée générale du CNESE, tenue au Palais des nations, consacrée à l’installation des membres du Conseil pour la période 2025-2029. L’ouverture de ces travaux a été présidée par le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en présence de membres du gouvernement, de responsables d’organismes et d’institutions nationaux, d’organisations patronales, ainsi que du président du Conseil économique et social jordanien et vice-président de l’Union des Conseils économiques et sociaux arabes et institutions similaires, Musa Shteiwi. Dans son allocution, M. Boukhari a mis l’accent sur la détermination du CNESE à se transformer en une “force dynamique” de prospective et de veille stratégique, afin d’être “un instrument solide et efficace au service du développement national et de la réalisation des objectifs fixés par les hautes autorités du pays, à travers l’unification des efforts, des convictions et des énergies”. A cet égard, il a réaffirmé l’engagement du CNESE à “participer activement à la réflexion nationale sur les grands défis et enjeux, sur la diversification de l’économie nationale, le renforcement de sa compétitivité, son intégration dans les chaînes de valeur mondiales et la réalisation de sa transition énergétique ainsi que d’autres questions vitales”. Boukhari a appelé les membres du Conseil à formuler des propositions et des solutions “objectives” et de “haut niveau”, conciliant les priorités actuelles et la vision prospective, compte tenu des défis internationaux découlant des mutations géostratégiques mondiales ayant des répercussions sur l’économie nationale, ainsi que des profondes transformations socioéconomiques que connaît le pays. Rappelant le rôle du Conseil en tant “qu’espace vital de dialogue, de réflexion, de formulation de propositions ambitieuses, d’accompagnement des politiques publiques et d’enrichissement des décisions nationales par des visions adaptées dans un esprit de partenariat constructif”, M. Boukhari a souligné que “le Conseil veillera à consentir davantage d’efforts pour renforcer l’intégration entre les institutions publiques et encourager une participation active des acteurs économiques et sociaux, voire ancrer la culture de dialogue et d’entente en veillant toujours à servir l’intérêt suprême du pays”. “La vision stratégique globale du président de la République et les réformes structurelles qui l’ont accompagnée ont permis à l’Algérie d’amorcer une nouvelle phase de développement, face à laquelle nous devons mobiliser et orienter toutes nos énergies au service des priorités fixées”, a-t-il ajouté. S’agissant de la nouvelle composition du Conseil, M. Boukhari a indiqué qu’elle se distingue par sa richesse, ce qui contribuera à renforcer le dialogue social et à tisser des liens dynamiques et solides entre l’Etat et les acteurs économiques et sociaux, en sus de transformer les défis en opportunités. Shteiwi a, pour sa part, salué “la longue expérience et le statut constitutionnel du CNESE”, le qualifiant de l’un des conseils arabes “les plus constants et les plus remarquables”, s’érigeant en véritable “modèle”. Il a également salué la décision de l’Algérie d’abriter le siège de l’Union des conseils économiques et sociaux arabes et instances similaires, soulignant que les défis nationaux et internationaux exigent l’unification des efforts et l’échange d’expertises au niveau arabe. Les travaux de l’AG ont été marqués par l’organisation d’une table ronde sur le cancer du sein sous le thème “Octobre rose : une action collective pour une meilleure prévention et prise en charge”, à laquelle ont participé des experts et des représentants de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’Observatoire national de la société civile (ONSC). La liste des membres du Conseil pour le mandat 2025-2029, publiée dans le numéro 67 du Journal officiel, compte 198 membres, la liste devant être complétée ultérieurement par les membres restants. Cette liste comprend un large éventail de cadres issus de divers secteurs, organismes et institutions nationales, ainsi que d’experts, d’enseignants universitaires, des syndicalistes et des représentants de la société civile. Le CNESE est une institution consultative, un cadre de dialogue, de concertation et de proposition dans tous les domaines touchant à la vie du citoyen et de la nation. Ses missions consistent notamment à assurer la continuité du dialogue et de la concertation entre les partenaires économiques et sociaux nationaux, et à évaluer et examiner les questions d’intérêt national dans les domaines économique, social, de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur. Le Conseil œuvre également à formuler des propositions et des recommandations liées aux questions nationales, et à l’implication de la société civile dans la concertation nationale sur les politiques publiques en matière de développement social et économique.
A.A.
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