Colloque sur le déminage en Afrique : L’expérience algérienne saluée

Des intervenants au Colloque international sur le déminage en Afrique, organisé mardi à Alger, ont salué l’expérience algérienne « pionnière » sur les plans régional et international en matière de déminage, plaidant pour la conjugaison des efforts africains afin d’éradiquer ce fléau.

Des participants à la première séance du colloque consacrée à « la lutte contre les mines antipersonnel entre cadre juridique, réalité et attentes pour un monde serein », ont souligné la nécessité d’augmenter la mobilisation sur les plans régional et international en vue de réaliser les objectifs de la « Convention d’Ottawa » sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Dance ce cadre, les représentants des pays participants ont mis l’accent sur l’importance de la coordination des efforts et de l’encouragement de l’échange d’expériences en matière de déminage, et ce en adéquation avec les multiples initiatives africaines, notamment l’agenda 2063 placée sous le slogan « Notre Afrique, notre avenir », la principale feuille de route de l’Union africaine (UA) visant à « faire taire les armes d’ici à 2030, le plan d’action conjoint de lutte contre les mines antipersonnel, et le Cadre stratégique de l’UA sur l’action contre les mines et les explosifs de guerre, ainsi que les résolutions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA. Dans une allocution lors de ce colloque, la responsable du programme de la coopération régionale au Centre international de déminage humanitaire de Genève (GICHD), Rana Ellias, a salué « les efforts consentis par l’Algérie en la matière », qui s’inscrivent en droite ligne avec l’essence de la Convention d’Ottawa et le renforcement du cadre de la coopération régionale. Elle a également mis l’accent sur l’importance du renforcement des partenariats et de la facilitation du dialogue et de la coopération, soulignant que l’Algérie « a réussi à libérer ses terres des mines et à offrir l’aide suffisante aux victimes, respectant ainsi ses engagements internationaux en vertu de la Convention d’Ottawa ». A ce propos, le Commandant Ilyes Tarroudi de l’Arme du génie de combat au Commandement des forces terrestres de l’Armée nationale populaire (ANP) a souligné que l’Algérie a réussi, entre 2004 et 2016, à détruire plus de 8 millions de mines, en plus d’assainir plus de 62.000 hectares de terres minées. Dans le même cadre, il a affirmé que l’Algérie « a pu, après de longues décennies de combat et d’efforts consentis à tous les niveaux, éliminer complètement le danger des mines antipersonnel, qui a fait plusieurs victimes et bloqué le développement socioéconomique tout au long des bandes frontalières (Est-Ouest) du pays ». De son côté, le représentant de la Campagne internationale de lutte contre les mines, Aymen Srour a affirmé que « le problème de nombreux Etats africains est le manque de budgets nationaux dédiés à la lutte contre les mines », outre « la coordination faible, voire inexistante, entre les instances officielles et les organisations non-gouvernementales (ONG) ». Il a, en outre, appelé les Etats africains à « s’inspirer et à bénéficier de l’expérience de l’Algérie, pionnière en la matière ». Après avoir insisté sur l’importance majeure de la coopération internationale, il s’est dit optimiste de voir ce Colloque constituer « le lancement d’une véritable coopération africaine » en matière de lutte contre les mines.

APS

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