Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf a annoncé à New York que l’Algérie, sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’apporter une contribution financière exceptionnelle de 15 millions USD à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Dans une allocution lors de la réunion du Conseil international de sécurité sur l’UNRWA, M. Attaf a indiqué que « l’Algérie, sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, annonce l’octroi d’une contribution financière exceptionnelle de 15 millions USD au profit de l’UNRWA, qui vient s’ajouter aux précédentes contributions accordées directement par l’Algérie à l’Autorité palestinienne ». L’Algérie estime que cette initiative « est un véritable devoir et un engagement inéluctable qui nous incombent ainsi qu’à d’autres membres de la communauté internationale », a-t-il indiqué.
M. Attaf souligne depuis New York l’importance d’une approche collective à la hauteur des aspirations des jeunes
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf a mis en avant, mercredi depuis New York, l’impératif d’adopter une approche collective à la hauteur des aspirations de la jeunesse méditerranéenne, une approche que l’Algérie appelle à peaufiner suivant une vision renouvelée répondant à des exigences fondamentales à caractère prioritaire et urgent. « Malte, pays ami, a vu juste en ce qui concerne le choix du thème de notre séance-débat, consacrée au rôle pivot des jeunes dans la lutte contre les défis de l’heure dans la région de la Méditerranée », a indiqué M. Attaf lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le rôle des jeunes face aux défis sécuritaires dans le pourtour méditerranéen. « Notre région n’a pas été épargnée des crises, conflits et tensions qui sévissent dans d’autres régions et qui hypothèquent la consécration de la paix, de la sécurité, du développement, de la quiétude et de la coexistence pacifique auxquels aspirent leurs populations », a soutenu M. Attaf, rappelant la crise libyenne qui perdure du fait des obstacles, des dissidences institutionnelles et d’un processus électoral rassembleur qui peine à voir le jour, autant d’entraves à la Réconciliation nationale dans ce pays qui pâtit déjà des ingérences étrangères, principal frein au règlement de la crise libyenne. M.Attaf a, par ailleurs, a souligné que « le bassin méditerranéen, réceptacle des plus grandes civilisations dans l’histoire de l’humanité, est aujourd’hui exposé aux incidences d’innombrables fléaux transfrontaliers à l’instar de la menace terroriste, de l’extrémisme violent et du crime organisé, outre l’impact croissant des changements climatiques, une réalité désormais indéniable et incontestable ».Autre défi cité par le ministre, celui de « la migration clandestine dans l’espace méditerranéen, en quête d’une riposte commune de la part des pays de la région, au vu de l’importance de ce phénomène et de ses retombées dont pâtissent les pays d’origine, de transit et d’accueil ». Pour M. Attaf, « ces développements effrénés placent les jeunes de la Méditerranée au cœur de la problématique posée actuellement, en ce sens qu’ils sont, d’une part, la plus grande victime des défis sécuritaires et, d’autres part, la clé de voute à même de permettre de relever ces défis et de les traiter de la meilleure manière qui soit ». Pour ce faire, M. Attaf a appelé à l’impératif d’adopter une approche collective qui soit à la hauteur des aspirations et attentes de la jeunesse méditerranéenne, une approche que l’Algérie appelle à peaufiner suivant une vision renouvelée répondant à des exigences fondamentales à caractère prioritaire et urgent ». « La région est en quête, en premier lieu, d’une approche de développement, le développement durable étant l’unique issue à même d’épargner aux jeunes les risques de la migration clandestine, du terrorisme, de l’extrémisme et du crime organisé, a-t-il ajouté, précisant que « la région a, en second lieu, besoin d’une approche préventive basée sur la diffusion de la culture de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble, la promotion des valeurs de dialogue et une connexion interculturelle positive, loin de la division et des tiraillements vains ». En troisième lieu, M. Attaf a mis en relief l’importance d’une approche participative qui exalte les valeurs de solidarité, de coopération et de partenariat équilibré entre les pays des deux rives de la Méditerranée, face aux défis de l’heure qu’on ne saurait relever sur plusieurs fronts en rangs divisés, ni par des méthodes opposées, encore mois avec des politiques contradictoires. Aussi, la région en appelle, en quatrième lieu, à une approche sous-tendue par les bases du Droit international et les résolutions de la Légalité internationale, une approche qui mette fin à l’occupation de terres d’autrui par la force, notamment en Palestine et au Sahara occidental et qui contrecarre, de manière radicale, les ingérences étrangères dont pâtissent fortement les pays de rive sud de la Méditerranée. En cinquième et dernier lieu, la région nécessite une approche dans laquelle tout un chacun respecte les principes de bon voisinage et les intérêts mutuels, communs et liés, a fait savoir le ministre. « Force est de rappeler que les agissements que nous avons toujours constatés dans notre voisinage régional, à l’instar des tentatives d’inonder les sociétés de la région en différents types de drogues, lesquelles se transforment en outil redoutable utilisé contre les jeunes des pays du voisinage méditerranéen, s’inscrivent en porte-à-faux avec ces principes et idéaux », a-t-il affirmé. « Ce sont là les fondements qui sous-tendent l’approche que l’Algérie n’a eu de cesse de prôner et qu’elle entend promouvoir en soumettant à l’Assemblée générale (AG), le rapport périodique sur « le soutien à la sécurité et à la coopération en Méditerranée », a poursuivi M. Attaf, ajoutant que l’Algérie « n’a jamais ménagé ses efforts, ni ses démarches diplomatiques visant à faire prévaloir la logique des solutions pacifiques aux crises et à contribuer à impulser les efforts de développement, notamment avec ses frères africains, à travers l’Agence nationale de coopération internationale pour la solidarité et le développement en Afrique ». L’Algérie se fait également l’honneur, ajoute M. Attaf, de contribuer à la formation des jeunes ressources humaines africaines, en assurant annuellement à ses frères africains, pas moins de 2.500 bourses scolaires dans différents domaines d’enseignement supérieur et de formation professionnelle. Dans le même contexte, l’Algérie abrite et soutient « l’Institut panafricain des Sciences de l’Eau, de l’Energie et des Changements climatiques », en collaboration avec le partenaire allemand, un institut qui représente un modèle réussi de coopération Nord-Sud en matière de formation et de qualification des jeunes africains. Au terme de son allocution, M. Attaf a mis en avant la « ferme conviction de l’Algérie que le plus grand investissement qui mérite que nous mobilisions aujourd’hui nos efforts, est celui ciblant la plus grande richesse dont dispose notre région, à savoir l’énergie des jeunes, un trésor sans pareil, en mesure de bâtir l’espace auquel aspirent nos pays et nos peuples, un espace qui regroupe et n’exclut point, un espace qui réunit et ne désunit pas, un espace où règnent sécurité, paix, développement et bien-être pour tous, sans exclusive aucune ».
R.N.
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