Energie : Le pétrole piétine, la Russie lève une partie de ses restrictions

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé mais proches de l’équilibre, freinés dans leur avancée par un développement négatif pour le promoteur chinois Evergrande ainsi que la levée, par la Russie, d’une partie de ses restrictions aux exportations de produits raffinés.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, a fini quasiment à l’équilibre (+0,02%), à 93,29 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui cédé 0,38%, à 89,68 dollars. Comme durant quasiment toutes les séances récentes, les cours ont démarré franchement dans le vert, avant de s’essouffler. Pour Edward Moya, d’Oanda, l’envolée du dollar, qui a atteint lundi des sommets de plusieurs mois face à une série de devises, a contribué à empêcher le brut de s’approcher un peu plus près des 100 dollars le baril pour le Brent. John Kilduff, d’Again Capital, a, lui, vu le marché réagir au revers enregistré par le promoteur immobilier chinois Evergrande. Plus gros acteur du secteur, le géant de Shenzhen n’a pas pu émettre de nouvelles obligations, étape majeure de la restructuration de sa dette colossale, en raison selon lui d’une enquête des autorités chinoises sur l’une de ses filiales.  L’importance du marché de l’immobilier dans la dynamique économique de la Chine est telle qu’une faillite pure et simple d’Evergrande pèserait sur la conjoncture, et sur la demande de pétrole, selon John Kilduff. Les cours ont aussi subi la décision de la Russie, qui a levé certaines restrictions sur ses exportations de produits raffinés.         Sur le marché américain, la demande montre, chaque jour, des signes de fléchissement de plus en plus manifestes. Lundi, le prix de gros sur l’essence pour livraison immédiate est tombé à son plus bas niveau depuis deux mois, tandis que le gazole a perdu plus de 6% en dix jours. « Les prix ont été très élevés à la pompe durant une longue période, ce qui a fini par pénaliser la demande » d’essence aux Etats-Unis, selon John Kilduff.

APS

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