Essai Maxus eDeliver5 : Que vaut l’utilitaire électrique à prix très serré ?

La marque chinoise Maxus continue son implantation sur le marché français en présentant son nouvel eDeliver 5. Toujours électrique et plutôt malin, l’engin réserve de belles surprises en dépit d’une qualité de fabrication en rapport avec le prix de vente.

LES PLUS

  • Volume de chargement
  • Conduite douce et agréable
  • Prix

LES MOINS

  • Qualité globale de fabrication
  • Pneus montés en série

Maxus compte à ce jour 30 revendeurs sur le marché français. Le constructeur s’implante progressivement dans les différents territoires de l’Hexagone, il entend bénéficier de 50 concessionnaires à la fin de cette année et du double à la fin 2025. La spécificité de Maxus est de ne proposer, pour l’instant, que des véhicules utilitaires électriques. Entre les grands eDeliver 9 et eDeliver 7, et avant d’en arriver au compact eDeliver 3, voici le nouvel eDeliver 5 : disponible du L1H1 au L2H2, l’utilitaire chinois propose dans sa version la plus petite un volume utile de 6,6 m3. Soit 0,8 m3 de plus qu’un Renault Trafic L1H1, pourtant plus imposant ! Ce tour de force est possible car l’espace dédié à la mécanique à l’avant est quasi inexistant. La cabine se trouve donc très avancée sur l’essieu avant, permettant de privilégier le volume dans le compartiment. D’autre part, et bien qu’étant un H1, l’eDeliver 5 culmine : 1,96 m de haut, ce qui est un avantage lorsqu’il s’agit de charger, mais aussi un défaut pour qui entend utiliser la camionnette dans les villes. La charge utile se veut elle aussi généreuse : 1 200 kg pour le L1, 1 265 kg pour le L2. Le toit peut quant à lui porter jusqu’à 150 kg. L’ouverture du compartiment fait bonne impression. D’abord parce que les deux portes latérales coulissantes sont de série, ensuite parce que le plancher en plastique l’est aussi. L’habillage recouvre même les panneaux latéraux jusqu’à mi-hauteur, ainsi que les portes arrière, qui ne s’ouvrent qu’à 180°.

Un utilitaire aux performances suffisantes

L’eDeliver 5 est globalement un engin agréable à conduire. Son moteur de 163 ch, suffisant, bénéficie d’un couple de 240 Nm. L’autonomie affichée est de 335 km selon le cycle WLTP, la batterie dispose d’une capacité de 64 kWh. La direction douce permet de manœuvrer diaboliquement en ville, en raison du faible diamètre de braquage. Des manœuvres d’ailleurs grandement facilitées par la pléthore de caméras montées de série sur le véhicule. Outre la fort utile caméra à 360 °, tous les coins sont filmés, il est même possible de sélectionner la caméra de son choix pour s’assurer que tout va bien lors d’une manœuvre. Les conditions climatiques pluvieuses de notre essai ont cependant permis de relever un détail qui n’en est pas un : la monte pneumatique n’est pas au niveau des standards européens (pneus Wanli 195/65/R16) les pertes d’adhérence se révèlent fréquentes sur chaussée détrempée.

Prix canon

Comme suspecté lors de la phase de conduite, c’est à bord de la cabine que le tableau se complique. La qualité globale des plastiques, les ajustements qui bâillent, le revêtement de sol mal collé, les joints de porte déjà déformés sur un véhicule neuf permettent juste de vérifier un adage : la qualité a un prix ! Le volant en plastique ne peut se régler qu’en hauteur, tandis que les ceintures de sécurité sont fixes. Hormis les pratiques rangements en capucine, aucun autre vrai rangement n’est disponible dans la pourtant imposante planche de bord. Les portières proposent de frêles filets en guise de vide-poches, tandis qu’un autre petit filet prend place au pied de la console centrale. C’est tout, et bien trop peu. L’eDeliver 5 se rattrape en revanche avec un équipement de série que ses concurrents sont loin de proposer : sièges chauffants, caméras, surveillance dynamique de la pression des pneus, régulateur de vitesse adaptatif, etc.

Automobile magazine

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