Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé, à Alger, que les recettes pétro-gazières algériennes devraient dépasser les 50 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année en cours. “Au vu des réalisations enregistrées à septembre 2022, nous prévoyons d’ici à la fin de l’année en cours, une augmentation de 2% de la production en hydrocarbures et une augmentation des recettes pétro-gazières du pays
Appelées à dépasser les 50 milliards de dollars (soit une hausse de 45% par rapport à 2021)”, a précisé M. Arkab qui intervenait devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen des dispositions du projet de loi de finances (PLF) 2023. La fiscalité pétrolière “pourrait dépasser les niveaux enregistrés durant les années d’avant 2014, qui s’élevaient à 4.000 milliards de DA/an”, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, ajoute M. Arkab, “les exportations hors hydrocarbures enregistreront une hausse de plus de 40% par rapport celles de 2021, appuyée principalement par l’augmentation des exportations des produits miniers et pétrochimiques”. En ce qui concerne l’investissement dans le secteur de l’énergie et des mines, le ministre a fait état de la mobilisation d’un montant de 3,6 milliards USD durant le premier trimestre de l’année 2022, soit une hausse de 8% comparativement à la même période de 2021. S’agissant du recrutement dans le secteur, le nombre des agents embauchés a augmenté de plus de 7.500 jusqu’en fin septembre 2022, pour dépasser 307.000 travailleurs. Concernant le budget sectoriel, M. Arkab a fait état d’une fiscalité pétrolière prévisionnelle de 3298 milliards Da, sur la base d’un prix référentiel de 60 dollars/baril, soit une hausse de 3% par rapport à la fiscalité pétrolière inscrite à la loi des finances complémentaire de 2022. Le budget de fonctionnement s’élève à quelque 101 milliards Da, majoritairement des affectations financières réservées à la subvention du coût de dessalement de l’eau de mer, de la facture d’électricité pour trois wilayas dans les Hauts Plateaux et les wilayas du sud, ainsi que la subvention du programme de contrôle de l’énergie à quelque 94 milliards Da (soit 92%). Quant au budget d’équipement, il est destiné essentiellement au raccordement à l’électricité, au gaz et à la recherche minière, réparti comme suit : 55 milliards Da réservés au programme de l’électricité rural et de distribution publique du gaz, 1,3 milliard Da pour la subvention du programme de la recherche minière. Dans le même cadre, un montant de 1,7 milliards Da est réservé aux projets du Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) pour le développement des infrastructures et des centres nucléaires y afférents, tandis qu’un montant de 23,3 milliards Da est alloué au raccordement des six zones industrielles à l’électricité et au gaz. Par ailleurs, M. Arkab a cité des mesures prévues dans le PLF 2023, à l’instar de l’exonération de la TVA sur les biens, les services et les travaux accomplis dans le cadre des activités des hydrocarbures, ou encore les exonérations fiscales des véhicules hybrides électriques
OPEP+: stabiliser les prix à hauteur de 100 dollars/baril jusqu’à fin 2022
Le ministre a affirmé que la dernière décision des pays de l’OPEP et hors OPEP (OPEP +) de réduire la production de deux millions de barils/jour devrait maintenir l’équilibre du marché et la stabilité des prix à hauteur de 100 dollars/baril jusqu’à la fin de l’année. “En dépit du recul des cours du pétrole et au vu de l’inquiétude d’une récession mondiale, la dernière décision des pays OPEP+ de réduire la production de deux millions de barils/jour devrait maintenir l’équilibre du marché et la stabilité des prix à hauteur de 100 USD/baril jusqu’à la fin de l’année”, a précisé M. Arkab. Le ministre a relevé que le débat du projet de loi de finances (PLF) intervient “dans un contexte économique et géopolitique variable ayant impacté l’industrie pétrolière et gazière à travers le recul sans précédent du volume des investissements au cours des dernières années à l’origine du recul de l’offre”. Les cours du pétrole “ont repris après la chute sans précédent des marchés début 2020 en raison de l’apparition et la propagation du coronavirus”, a ajouté M. Arkab qui a rappelé que les cours du pétrole brut ont dépassé le seuil de 109 USD/baril à la fin de septembre de l’année en cours, “confortant ainsi les indicateurs de notre macroéconomie”.
Les exportations de phosphate ont doublé au premier semestre de 2022
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé, à Alger, que le volume des exportations de phosphate avaient doublé au premier semestre de 2022, pour atteindre 955.000 tonnes, soit 14 milliards de dinars. Arkab a précisé, dans son exposé devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen des budgets sectoriels inscrits au titre du Projet de loi des finances (LF-2023), que les premières données au premier semestre de 2022 faisaient état “d’une hausse de la production de phosphate (9%), de fer (14%), de marbre (10%) et de carbonates de calcium (3%)”. D’autre part, le ministre a précisé que le programme de recherche et d’exploration minière avait été mis en œuvre à travers les 26 projets réalisés sur l’ensemble du territoire national, avec une enveloppe financière de 1,82 milliard de dinars. Quant à l’orpaillage artisanal, il a rappelé que le nombre de licences délivrées au profit des micro-entreprises avait atteint 175, dont 89 à Tamanrasset et 86 dans la région de Djanet, faisant savoir, par ailleurs, que le secteur était sur le point de parachever le programme de recherche minière et l’inventaire des ressources minérales. Evoquant les projets structurants, M. Arkab a indiqué que l’ouverture du gisement de fer de Ghara Djebilet visait l’extraction de 200.000 tonnes de minerais d’ici la fin du premier semestre de 2023, tout en poursuivant les travaux de développement du zinc à “Oued Amizour” en récupérant 16% des parts du partenaire australien “Terramin”, de manière à pouvoir contrôler l’entreprise et mener à bien les études. Concernant le projet intégré de phosphate, le ministre a fait état de “l’élaboration en cours de toutes les études et du cahier des charges en vue de sélectionner l’investisseur et de rechercher le financement en collaboration avec les banques chinoises”.
Hydrocarbures: exportation de 69 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) jusqu’à la fin de septembre
Revenant sur le bilan du secteur de l’énergie, M. Arkab a indiqué que le volume d’exportations en hydrocarbures a atteint 69,1 millions de TEP fin septembre 2022, enregistrant des recettes de 42,6 milliards de dollars contre 24,1 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation importante de 77% grâce à la hausse des cours du pétrole et du gaz. Le ministre de l’Energie et des Mines a en outre fait état d’une hausse de 108% en termes de recettes de la fiscalité pétrolière qui se sont élevées à 3.856 milliards de DA fin septembre 2022, contre 1.857 milliards de DA durant la même période de l’année 2021, couvrant ainsi 120% de la valeur de la fiscalité pétrolière inscrite à la Loi de finances complémentaire (LFC) de l’exercice 2022, soit 3.212 milliards de DA. Les importations de produits pétroliers ont, quant à elles, connu un recul de -18%, par rapport à celles de 2021, en raison de la satisfaction à 100% de la demande locale sur l’essence et le diesel, après réhabilitation et amélioration de la performance des raffineries”, selon M. Arkab.
A.A.
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